Trois Grandes Révélations Divines

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Aperçu et Comparaison

(Révélations de Swedenborg)

(Révélations de Lorber)

Révélations Mexicaines

L'Amour Divin

Le Troisieme Testament

Part 1 - 2. Venue du Christ

Part 2 - 1. + 2. Révélation

Part 3 - L'Église Chrétienne

Part 4 - La Loi d'Amour

Part 5 - Formes d Révélat.

Part 6 - La Création

Part 7 - Le Chemin Évolutif

Part 8 - L'Être Humain

Part 9 - Les enseignements

Part 10 - Matérialisme

Part 11 - L'Humanité

Part 12 - Jugement et Purif

Part 13 - Purification

Part 14 - Tache de Mission

Part 15 - Exhortations

Part 16 - Prophéties

Livre de la Vie Véritable

La Tendresse Divine


Literature et Sites

Plan du Site

Avis Légal


Le Troisieme Testament - Part 2

Rétrospective des première et seconde révélations

Chapitre 9 –   Faits et personnages du peuple d'Israël

L'histoire du péché originel

Libre arbitre et péché originel

Le déluge

L'abnégation d'Abraham

Échelle vers le ciel dans le rêve de Jacob

Joseph et ses frères

La pérégrination du peuple Israël avec Moise, au travers du désert

La lutte d'Élie pour le véritable Dieu

Les douze tribus d'Israël

Les prophètes et premiers rois d'Israël

Chapitre 10 – Quand s'accomplit le temps

Prophéties

L'attente du Messie chez le peuple juif

Marie, la mère charnelle de Jésus

L'adoration de l'Enfant Jésus

Le lien d'amour entre Jésus et Marie

La sagesse de Jésus

L'incompréhension de l'environnement humain à Nazareth

Chapitre 11 – L'œuvre de Jésus sur la terre

Le baptême dans le Jourdain; temps de préparation dans le désert

L'unité de Jésus-Christ avec Dieu

Le rejet de Jésus en tant que Messie attendu

Jésus, hôte de salut parmi le peuple humble

Jésus, l'infatigable prédicateur

L'amour de Jésus pour les enfants et la nature

La doctrine de Jésus

"Miracles" de Jésus

L'adultère

Marie Madeleine

Nicodème et la question de la Réincarnation

La Transfiguration de Jésus

Manque de valeur confessionnelle

Harcèlement contre Jésus

Annonce des adieux

Entrée de Jésus à Jérusalem

La dernière cène

Chapitre 12 – Passion, Mort et Résurrection

Efforts, épreuves et souffrances tout au long de la vie de Jésus

La trahison de Judas

La passion de Jésus

L'action salvatrice de Jésus dans les mondes de l'Au-Delà

L'Apparition de Jésus après sa Résurrection

Chapitre 13 – Mission et signification de Jésus et ses Apôtres

Correction de l'ancien concept de Dieu et fausses traditions

L'exemple de Jésus

La transcendance de la Doctrine de Jésus

Convocation, apprentissage et preuves des Apôtres de Jésus

L'Apôtre Jean

Les Apôtres Pierre et Paul

Le caractère exemplaire des Apôtres

L'expansion du Christianisme






En haut



Chapitre 9
Faits et personnages du peuple d'Israël

L'histoire du péché originel

1. L'histoire des premiers hommes qui habitèrent la Terre se raconta de génération en génération jusqu'à ce qu'elle se retrouve écrite dans le livre du Premier Temps. Les premiers êtres habitant la Terre constituent une parabole vivante. Leur pureté et leur innocence leur permirent de sentir la caresse de Mère Nature, un climat chaleureux d'amitié existait entre tous les êtres ainsi qu'une complète fraternité entre toutes les créatures.

2. Dans une parabole divine, j'inspirai les premiers hommes pour qu'ils commencent à prendre connaissance de leur destin. Hélas, le sens de mes révélations fut mal interprété.

3. Lorsque l'on vous parla de l'arbre de la vie, de la science du Bien et du Mal, duquel se nourrit l'homme, on voulut seulement vous laisser entendre que, lorsque l'homme parvint à avoir une connaissance suffisante pour faire la distinction entre le juste et l'injuste et qu'il commença de se montrer responsable de ses actes, depuis ce moment-là il commença à récolter le fruit de ses actes.

4. Vous savez que Dieu dit aux hommes: croissez et multipliez-vous et peuplez la terre. Ce fut la loi primitive que l'on vous donna. Oh peuple! Plus tard, le Père ne demandera plus seulement aux hommes de se multiplier et de continuer à faire croître l'espèce, mais que leurs sentiments soient chaque fois plus élevés et que leur esprit entreprenne un franc développement. Mais si la première loi eut pour objet la propagation de la race humaine, comment concevez-vous que le même Père vous applique une sanction pour obéir et accomplir son commandement? Peuple, est-il possible qu'en votre Dieu existe une telle contradiction?

5. Voyez l'interprétation tellement matérielle que les hommes attribuèrent à une parabole dans laquelle on vous parle seulement du réveil de l'esprit en l'homme. Par conséquent, analysez mon enseignement et cessez de dire que vous continuez de payer la dette que les premiers habitants, à cause de leur désobéissance, contractèrent envers votre Père. Ayez une idée plus élevée de la justice divine. (105, 45-46)

6. Voici le temps où vous pouvez me comprendre lorsque je vous dis: Croissez et multipliez-vous, parce que vous devez remplir l'Univers de vos bonnes œuvres et de vos pensées élevées. Je donne la bienvenue à tous ceux qui souhaitent s'approcher de Moi, à tous ceux qui recherchent la perfection. (150, 48-49)

Libre arbitre et péché originel

7. Vous me dites que vous avez commis des fautes et des erreurs à cause du libre arbitre. Je vous rétorque qu'avec ce don vous pouvez vous élever infiniment, plus haut que le point de départ au début de votre évolution.

8. En plus du libre arbitre, j'offris, à chaque esprit, ma lumière en sa conscience, afin que personne ne se perde, mais ceux qui ne voulurent écouter ma voix ou qui ne souhaitèrent entrer en eux-mêmes à la recherche de la lumière spirituelle, très vite se laissèrent séduire par les innombrables plaisirs de la vie humaine. Ils perdirent le soutien de ma Loi à leur esprit pour, finalement, trébucher et tomber.

9. Une seule faute entraîna beaucoup de conséquences pénibles. L'imperfection n'est pas du tout en harmonie avec l'amour divin.

10. Les soumis et repentis qui retournèrent immédiatement auprès du Père et lui demandèrent, avec douceur, d'effacer leurs taches et de les libérer des fautes qu'ils venaient de commettre, furent reçus, avec amour et charité infinis, par le Seigneur qui réconforta leur esprit, les envoya réparer leurs fautes et les raffermit dans leur mission.

11. Ne croyez pas que tous retournèrent paisibles et repentis, après la première désobéissance. Non! Beaucoup arrivèrent pleins d'orgueil ou de rancœur. D'autres, honteux, reconnurent leur culpabilité, voulurent justifier leurs fautes devant Moi et, loin de se purifier par le repentir et l'amendement, qui sont autant de preuves d'humilité, optèrent pour créer, pour eux-mêmes, une vie à leur manière, en dehors des lois dictées par mon amour.

12. Alors se présenta ma justice, mais non pas pour les punir, mais les corriger, non pour les détruire mais pour les conserver éternellement en leur prodiguant une vaste opportunité de se perfectionner.

13. Combien de ces premiers pécheurs n'arrivent toujours pas à s'ôter leurs taches, parce que, de chute en chute, ils descendirent toujours davantage au plus profond de l'abîme, duquel seulement la pratique de ma Loi pourra les sauver. (20, 40-46)

Le déluge

14. Dans les premiers temps de l'humanité, l'innocence et la simplicité existaient entre les hommes. Mais, à mesure que ceux-ci se multipliaient, en raison de leur évolution et de leur libre arbitre, leurs péchés augmentaient aussi et, non pas leurs vertus mais, au contraire, leurs faiblesses se développèrent plus vite encore, devant ma Loi.

15. Alors, Moi, je préparai Noé, avec lequel je communiquai d'Esprit à esprit, parce que j'ai établi cette communication avec les hommes depuis le début de l'humanité.

16. Je dis à Noé: "Je purifierai l'esprit des hommes de tous leurs péchés et, pour ce faire, enverrai un grand déluge. Prépare une arche et, en elle, fais-y entrer tes enfants, leurs épouses, les enfants de tes enfants et fais-y pénétrer aussi un couple de chaque espèce du règne animal."

17. Noé obéit à mon commandement et le cataclysme survint, pour accomplir ma parole. La mauvaise graine fut coupée de la racine et la bonne semence conservée dans mes granges, grâce à laquelle je formai une nouvelle humanité qui emporta la lumière de ma justice et sut accomplir ma Loi et vivre en pratique des bonnes coutumes.

18. Pensez-vous peut-être que ces êtres, qui trouvèrent une mort aussi douloureuse, périrent en matière et en esprit? Pour sûr, je vous le dis: Non, mes enfants, je conservai leurs esprits, ils se réveillèrent devant le juge de leur propre conscience et furent préparés à retourner à nouveau, sur le sentier de la vie, pour y découvrir le progrès spirituel. (302, 14-16)

L'abnégation d'Abraham

19. Il ne vous sera pas toujours nécessaire de boire jusqu'à la lie le calice de l'amertume, parce qu'il suffira de regarder votre foi, votre obéissance, votre propos et l'intention d'obéir à mon commandement, afin que je vous exempte de connaître l'instant le plus dur de votre épreuve.

20. Souvenez-vous qu'il fut demandé à Abraham la vie de son fils Isaac qu'il aimait beaucoup. Rappelez-vous que le patriarche, en surmontant sa douleur et passant au-dessus de l'amour à son fils, s'apprêta à le sacrifier, dans une preuve d'obéissance, de foi, d'amour et d'humilité que vous ne pouvez encore concevoir. Mais il ne lui fut pas permis de consommer le sacrifice de son fils, parce que déjà, au fond de son cœur, il avait fournit la preuve de son obéissance devant la volonté divine, et cela était suffisant. Combien grand fut le bonheur d'Abraham, lorsque sa main fut retenue par une force supérieure l'empêchant le sacrifice d'Isaac! Comme il bénit le nom de son Seigneur et s'émerveilla de sa sagesse! (308, 11)

21. En Abraham et son fils Isaac, je vous donnai une image de ce que serait le sacrifice du Rédempteur, lorsque je mis à l'épreuve l'amour qu'Abraham me professait, en lui demandant de sacrifier, de sa propre main, un fils, son très aimé Isaac.

22. Si vous savez méditer, vous trouverez dans cet acte une ressemblance avec ce qui, plus tard, fut le sacrifice du Fils de Dieu pour le salut du monde.

23. Abraham fut la représentation de Dieu, et Isaac l'image de Jésus; en ce moment, le patriarche pensait que le Seigneur lui demandait la vie de son fils pour que le sang de l'innocent lave les fautes du peuple et, bien qu'il aime profondément celui qui était chair de sa chair, l'obéissance envers son Dieu, la charité et l'amour pour son peuple étaient plus forts que la vie de son fils bien aimé.

24. L'obéissant Abraham fut sur le point d'assener le coup mortel à son fils; à l'instant où, transi de douleur, il levait le bras pour le sacrifier, mon pouvoir l'arrêta et lui ordonna d'immoler un agneau, en lieu et place de son fils, afin que ce symbole subsiste comme un témoignage d'amour et d'obéissance. (119, 18-19)

Échelle vers le ciel dans le rêve de Jacob

25. Savez-vous la signification de cette Échelle que Jacob vit dans ses rêves? Cette Échelle représente la vie et l'évolution des esprits.

26. Le corps de Jacob dormait au moment de la révélation, mais son esprit était éveillé. Il était élevé vers le Père en cherchant la prière comme moyen d'y parvenir et, au moment où son esprit pénétra les régions de lumière, parvint à recevoir un message céleste qui resterait comme un testament de révélations et vérités spirituelles pour son peuple, c'est-à-dire toute l'humanité, parce qu'Israël n'est pas un nom matériel mais spirituel.

27. Jacob voyait que cette échelle était appuyée sur la Terre et que son sommet touchait le ciel; ceci indique le chemin d'élévation spirituelle qui commence sur la Terre, par la chair, et termine en fondant sa lumière et son essence à celle de son Père, loin de toute influence matérielle.

28. Le patriarche vit que des anges montaient et descendaient cette échelle, représentant en cela les incessantes incarnations et désincarnation, l'aller et retour continus des esprits à la recherche de lumière, ou aussi en mission de se restituer et se purifier, pour s'élever un peu plus en retournant dans le monde spirituel. Cette échelle est le chemin d'évolution spirituelle qui conduit au perfectionnement.

29. Pour cela, Jacob contempla au sommet de l'échelle la forme représentative de Yahvé, indiquant en cela que Dieu est l'objectif de votre perfection, de vos aspirations et la récompense suprême de jouissances infinies, comme compensation de luttes ardues, aux souffrances prolongées et à la persévérance pour aboutir au sein du Père.

30. Dans les vicissitudes et les épreuves, l'esprit toujours trouva l'opportunité de faire du zèle pour s'élever. Là, en chaque épreuve, l'Échelle de Jacob a toujours été représentée, vous invitant à gravir un échelon de plus.

31. O disciples, quelle grande révélation fut celle-là, parce qu'en elle on vous parla de la vie spirituelle, à une époque à laquelle débutait à peine le réveil de l'esprit pour le culte au divin, à l'élevé, au pur, bon et véritable.

32. Ce message ne pouvait être destiné qu'à une seule famille, ni d'ailleurs à un seul peuple; son essence était spirituelle et, par conséquent, revêtait une dimension d'universalité. Pour cela même, la voix du Père dit à Jacob: "Je suis Yahvé, le Dieu d'Abraham et le Dieu d'Isaac, je vous donnerai à vous et votre semence la terre sur laquelle vous vous trouvez. Et cette semence sera comme la poussière du monde, et vous vous étendrez vers l'occident, l'orient, le nord et le sud et toutes les familles de la Terre seront bénies en vous et en votre semence". (315, 45-50)

Joseph et ses frères

33. Joseph, fils de Jacob, avait été vendu par ses propres frères à quelques marchands qui se dirigeaient vers l'Égypte. Joseph, bien qu'encore jeune, avait déjà fait montre d'un grand don de prophétie; l'envie s'empara de ses frères qui se défirent de lui en ne croyant jamais le revoir. Mais le Seigneur, qui veillait son serviteur, le protégea et le rendit grand devant le Pharaon d'Égypte.

34. De nombreuses années plus tard, lorsque le monde fut frappé par la sécheresse et la famine, l'Égypte, quant à elle, guidée par les conseils et inspirations de Joseph, accumula des provisions suffisantes pour lui permettre de résister à l'épreuve.

35. Ce fut alors que les fils de Jacob vinrent en Égypte pour y chercher des aliments. Énorme fut leur ahurissement lorsqu'ils reconnurent leur frère Joseph converti en ministre et conseiller du Pharaon. En le voyant, ils tombèrent à genoux à ses pieds, repentis de leur faute et reconnurent que les prophéties de leur frère étaient réalisées. Celui qu'ils considéraient mort se dressait là, devant eux, immense de pouvoir, de vertu et de sagesse. Le prophète qu'ils avaient vendu leur démontrait la vérité de la prophétie que le Seigneur avait déposée sur ses lèvres depuis qu'il était enfant. Le frère qu'ils avaient brimé, en le vendant, leur pardonnait. Comprenez-vous, peuple? A présent vous savez pourquoi je vous ai dit en ce jour: Quand est-ce que vous me reconnaîtrez comme ses frères reconnurent Joseph? (90, 2)

La pérégrination du peuple Israël avec Moise, au travers du désert

36. Au Premier Temps, Moïse se trouva à la tête du peuple d'Israël pour le guider à travers le désert, durant 40 ans, en direction des terres de Canaan. Mais, par désobéissance, incrédulité et matérialisme, les uns blasphémèrent, les autres renièrent et d'autres encore se soulevèrent. Moïse, face à une telle situation, leur parla avec prudence et patience pour qu'ils n'offensent pas la volonté suprême et soient humbles et obéissants devant ce Père qui, sans voir sa désobéissance fit descendre la manne des cieux et jaillir l'eau de la roche. (343, 53)

37. Moïse avait donné des preuves suffisantes de ce que le vrai Dieu l'accompagnait, mais le peuple voulait davantage de témoignages et l'envoyé, emmenant les multitudes jusqu'aux flancs du mont Sinaï, invoqua le pouvoir de Yahvé et Lui, en l'écoutant, lui concéda de grandes preuves et de grands prodiges.

38. Le peuple voulut entendre et voir Celui que Moïse écoutait et voyait au travers de sa foi et je me manifestai au peuple dans le nuage et lui laissai entendre ma voix des heures durant, mais elle était tellement puissante que les hommes se sentaient mourir de crainte; leur corps tremblait et leur esprit frissonnait devant cette voix de justice. Alors le peuple supplia Moïse d'implorer Yahvé de ne plus s'adresser à lui, parce qu'ils ne pouvaient l'écouter. Il reconnut par ailleurs qu'il était encore bien trop petit pour pouvoir communiquer directement avec l'Éternel. (29, 32+34)

39. Forgez votre esprit dans les grands combats de la vie, à l'instar de ce peuple d'Israël dans le désert. Savez-vous combien le désert est vaste, qu'il ne paraît avoir de fin, avec un soleil inclément et des sables brûlants? Savez-vous ce que sont la solitude et le silence et le fait de devoir rester en vigile, parce que les ennemis guettent? En vérité, je vous dis que là, dans le désert, ce peuple sut combien il est grand de créer en Dieu, et apprit à l'aimer. Que pouvait attendre ce peuple du désert? Et cependant il eut tout: le pain, l'eau, un foyer pour se reposer, une oasis et un sanctuaire où élever son esprit reconnaissant à l'égard de son Père et Créateur. (107, 28)

La lutte d'Élie pour le véritable Dieu

40. Élie vint à la Terre au Premier Temps, parvint au cœur de l'humanité et la trouva en proie au paganisme et l'idolâtrie. Le monde était gouverné par des rois et des prêtres et, les uns comme les autres s'étaient écartés de l'accomplissement des lois divines et guidaient leurs peuples sur des chemins de confusion et de fausseté. Ils avaient érigé des autels en l'honneur de dieux distincts, auxquels ils rendaient le culte.

41. Élie apparut en cette époque et s'adressa à ceux-là en des termes justiciers: "Ouvrez les yeux et voyez que vous avez profané la Loi du Seigneur, vous avez oublié l'exemple de ses envoyés et vous êtes tombés en proie à des cultes indignes du Dieu vivant et puissant. Il est indispensable de vous réveiller, de le regarder et de le reconnaître. Détruisez votre idolâtrie et élevez vos yeux sur toute forme sous laquelle vous l'avez représenté".

42. Élie entendit ma voix qui lui disait: "Éloignez-vous de ce peuple inique, dites-lui qu'il ne pleuvra plus, pour bien longtemps, jusqu'à ce que vous en donniez l'ordre en mon nom".

43. Élie s'exprima: "Il ne pleuvra plus jusqu'à ce que mon Seigneur en décide l'heure et ma voix en donne l'ordre"; et, en ces termes il se retira.

44. Depuis ce jour la terre fut sèche, les saisons propices à la pluie passèrent, sans qu'il ne pleuve. Dans le ciel, on ne voyait aucun signe d'eau, les champs ressentirent la sécheresse, le bétail commença à périr, les hommes commençaient à creuser la terre, à la recherche d'eau pour les désaltérer, mais ce fut en vain; les fleuves s'asséchèrent, l'herbe succomba sous les rayons d'un soleil brûlant et les hommes réclamaient à leurs dieux, demandant que cet élément leur revienne pour semer et en récolter la graine qui les alimentera.

45. Élie s'était éloigné sur ordre divin, priait et attendait la volonté de son Seigneur. Les hommes et les femmes commencèrent à quitter leurs terres en quête de nouveaux villages où ils ne manqueraient pas d'eau; l'on voyait des caravanes partout et, en tous lieux la terre était sèche.

46. Les années passèrent et un jour qu'Élie élevait son Esprit vers le Père, il entendit sa voix qui lui disait: "Recherche le roi, et lorsque je vous en donne le signal, les eaux tomberont à nouveau sur cette terre".

47. Élie, humble et très obéissant, s'en alla devant le roi de ce peuple et montra son pouvoir en présence des adorateurs du faux dieu; ensuite, il parla du Père et de son pouvoir et, alors, apparurent les signes, éclairs, coups de tonnerre et feu servirent dans le ciel, après quoi l'eau vivifiante tomba à torrents. A nouveau les champs se vêtirent de verdure et les arbres se remplirent de fruits et il y eu prospérité.

48. Devant cette épreuve, le peuple se réveilla et se souvint de son Père qui l'appelait et le réprimandait par l'intermédiaire d'Élie. En ce temps-là, nombreux et très grands furent les prodiges d'Élie pour émouvoir l'humanité. (53, 34-40)

Les douze tribus d'Israël

49. Ne croyez pas que seulement au sein du peuple d'Israël ont existé des prophètes, précurseurs et esprits de lumière j'en ai aussi envoyé quelques uns dans d'autres peuples, mais les hommes les considérèrent comme des dieux et non comme des envoyés, et créèrent, sous leurs enseignements, religions et cultes.

50. Le peuple d'Israël ne comprit pas la mission qu'il avait pour d'autres peuples et dormit dans un lit de bénédictions et de complaisances.

51. Le Père l'avait formé comme une famille parfaite dans laquelle une tribu avait pour mission de défendre le peuple et maintenir la paix, une autre labourait la terre, une autre tribu était de pêcheurs et navigateurs. A une autre tribu fut confié le culte spirituel, et ainsi successivement, chacune des douze tribus qui intégrèrent le peuple, accomplit une mission différente, qui mise ensemble était un exemple d'harmonie. Mais en vérité je vous le dis, les dons spirituels que vous possédiez en ces premiers temps, vous les avez toujours. (135, 15-16)

Les prophètes et premiers rois d'Israël

52. Les prophètes parlèrent en toute vérité, presque toujours ils vinrent sur Terre dans les temps de confusion et de détachement. Ils réprimandèrent les peuples, les invitèrent au repentir et à l'amendement, annoncèrent de grandes épreuves de justice s'ils ne retournaient pas au bien, et en d'autres occasions, prédirent des bénédictions pour le respect et l'obéissance à la Loi divine.

53. Mais ce dont parlaient ces prophètes, était une exhortation aux pratiques du bien, de la justice et du respect entre les uns et les autres. Ils ne venaient pas révéler la vie de l'esprit, son destin et son évolution; ni Moïse même, que je choisis pour en faire mon représentant et à qui j'ai remis, par son intermédiaire, la Loi pour tous les temps, ne vous a parlé de la vie spirituelle.

54. La Loi du Père renferme sagesse et justice. Elle enseigne les hommes à vivre en paix, à s'aimer et se respecter les uns les autres et à se montrer dignes devant Moi, comme hommes; mais Moïse ne montra pas à l'humanité ce qu'il y a au-delà des seuils de la mort corporelle, ni la restitution des esprits désobéissants, ou la récompense pour les prudents et jaloux de leur mission.

55. Ensuite régna David, plein de dons et d'inspiration; dans ses moments d'élévation, ses extases, il écoutait des hymnes et des chants spirituels avec lesquels il forma les psaumes ; grâce à ceux-ci il invita le peuple d'Israël à prier et à rendre hommage à son Seigneur, par la meilleure offrande de son cœur. Mais David, malgré tout son amour et toute son inspiration, ne put révéler au peuple la merveilleuse existence des esprits, leur évolution et leur objectif.

56. Et Salomon qui lui succéda au royaume, montra également de grands dons de sagesse et de pouvoir qui lui avaient été concédés, et pour lesquels il fut aimé et admiré. Aujourd'hui on rappelle ses conseils, ses jugements et ses proverbes. Mais si son peuple s'était approché de lui pour lui demander: Seigneur, Comment est la vie spirituelle? Qu'y a-t-il au-delà de la mort? Qu'est-ce que l'esprit? Salomon, avec toute sa sagesse, n'aurait pas pu répondre. (339, 12-15)






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Chapitre 10
Quand s'accomplit le temps

Prophéties

1. Pour que le Verbe de Dieu habite l'humanité et qu'il lui montre le chemin de sa restitution, par le biais de sublimes exemples de son amour, le Père mit tout en œuvre.

2. En premier lieu, Il inspira les prophètes qui devaient annoncer la forme sous laquelle le Messie viendrait au monde, ainsi que son œuvre, ses souffrances et sa mort en tant qu'homme, afin que celui qui connaisse les prophéties reconnaisse le Christ à l'instant même de son apparition sur la Terre.

3. Bien des siècles précédant Ma présence au travers de Jésus, le prophète Isaïe dit: En conséquence, le Seigneur vous donnera ce signe "C'est ainsi que la vierge concevra et mettra au monde un fils qui se prénommera Emmanuel, ce qui signifie "Dieu avec nous" Par cette prophétie parmi d'autres, il annonça ma venue.

4. Dans ses psaumes débordant de douleur et de sens prophétique, David, de nombreux siècles avant mon arrivée, chantait déjà les souffrances du Messie durant la crucifixion. Dans ces psaumes, il parle de l'une de mes sept paroles sur la croix, annonçant le mépris avec lequel les multitudes devaient me conduire au sacrifice, les phrases moqueuses des hommes en entendant que le Père était en Moi, la solitude que je devais expérimenter devant l'ingratitude humaine, tous les tourments auxquels je devrais être exposé et jusqu'au tirage au sort de mes vêtements.

5. Chacun de mes prophètes vint pour annoncer ma venue, préparer les chemins et donner des signes précis pour que personne ne soit confondu le jour de mon arrivée (40, 1-5)

L'attente du Messie chez le peuple juif

6. Le monde en cette Ère ne sut m'attendre comme m'espéra le peuple d'Israël au cours du Second Temps. Mes grands prophètes avaient annoncé un Messie, un Sauveur, le Fils de Dieu, qui viendrait libérer les opprimés et éclairer le monde par la lumière du Verbe. Et ce peuple, plus il souffrait, plus il souhaitait l'arrivée de celui qui avait été promis, plus il buvait le calice de l'humiliation et de l'oppression, plus il désirait ardemment la présence du Messie et partout il cherchait des indices ou des signes de la proximité de l'arrivée de son Sauveur.

7. De génération en génération et de pères en fils, se transmettait la divine promesse qui, longtemps, fit veiller et prier le peuple élu du Seigneur.

8. Finalement j'arrivai parmi mon peuple, mais tous ne surent pas me reconnaître, bien qu'ils m'aient tous entendu; les uns avec spiritualité et les autres au travers d'une interprétation matérialiste.

9. Mais il me suffît de la limpidité et de l'amour de ceux qui perçurent ma présence et virent le Royaume des Cieux dans la lumière de ma parole, pour qu'ils croient en ma manifestation. Il me suffit de ceux qui me suivirent fidèlement et virent en Moi leur Sauveur spirituel, parce que ce furent eux qui témoignèrent de ma vérité après mon départ de ce monde.

10. Quoique mon message fût destiné à tous les peuples de la Terre, je lançai un appel au cœur du peuple élu pour qu'il se transforme par la suite en mon porte-parole. Cependant, ce peuple ne fut pas le seul à sentir ma présence. Dans d'autres nations, les hommes également surent découvrir les signes de mon arrivée et pressentirent le temps de ma présence sur la Terre. (315, 17-19)

11. Élie apparut aux hommes en chaque ère et dans chaque Révélation Divine.

12. Le Messie n'était pas encore arrivé sur Terre, il restait peu de temps pour qu'il naisse en tant qu'homme et l'esprit du prophète était déjà incarné en Jean, qui plus tard fut appelé le Baptiste, pour annoncer la proximité du Royaume des Cieux, qui serait la présence du Verbe parmi les hommes. (31, 61-62)

Marie, la mère charnelle de Jésus

13. Depuis le Premier Temps, les patriarches et les prophètes commencèrent à parler de l'avènement, de la venue du Messie. Mais le Messie ne vint pas seulement en Esprit, il s'incarna, il vint se faire homme et prendre la chair d'une femme.

14. L'essence maternelle divine dut aussi s'incarner, se faire femme, comme une fleur de pureté, pour que, de sa corolle, jaillisse la fragrance, le parfum du Verbe de Dieu que fut Jésus.

15. A Nazareth vivait une fleur de pureté et de tendresse, une vierge sans époux qui répondait au nom de Marie, celle qui, précisément fut annoncée par le prophète Isaïe pour que, de son sein, naisse le fruit de la Vraie Vie.

16. L'envoyé spirituel du Seigneur s'en alla la trouver pour lui communiquer sa mission sur Terre, en ces termes: Tu es pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes.

17. L'heure était venue de révéler le mystère divin et tout ce qui était dit à propos du Sauveur, du Rédempteur, allait s'accomplir prochainement. Mais, peu nombreux furent les cœurs sensibles à ma présence Peu nombreux furent les esprits prêts à reconnaître le Royaume des Cieux dans la lumière de ma vérité. (40, 6-7)

L'adoration de l'Enfant Jésus

18. L'humanité se rappelle de ce jour où quelques mages d'Orient parvinrent à la crèche de Bethléem pour y adorer l'Enfant Jésus. Aujourd'hui certains cœurs m'interrogent: Seigneur, est-il vrai que ces seigneurs puissants et sages s'inclinèrent devant Toi en reconnaissant ta divinité?

19. Oui, mes enfants, la science, le pouvoir et la richesse vinrent se prosterner devant Ma présence.

20. Étaient aussi présents les pasteurs, leurs épouses et leurs enfants, avec leurs humbles, sains et simples cadeaux, avec ceux qui recevaient et saluaient le Rédempteur du monde et Marie comme le symbole de la tendresse céleste. Ils représentaient l'humilité, l'innocence, la simplicité. Quant à ceux qui détenaient sur leurs parchemins les prophéties et promesses qui traitaient du Messie, ils dormaient d'un profond sommeil, sans même se douter de Celui qui était venu au monde. (146, 9-11)

Le lien d'amour entre Jésus et Marie

21. Jésus vécut son enfance et sa jeunesse aux cotés de Marie et jouit de son amour maternel. La tendresse divine faite femme adoucit les premières années de la vie du Sauveur dans ce monde, parce qu'une fois arrivé le moment, il lui faudrait boire tant d'amertume.

22. Comment est-ce possible que quelqu'un puisse penser que Marie, qui sentit se former dans son propre sein le corps de Jésus, et qui vivait au côté du Maître, puisse manquer d'élévation spirituelle, de pureté et de sainteté?

23. Celui qui m'aime devra d'abord aimer tout ce qui est mien et tout ce que j'aime. (39, 52-54)

La sagesse de Jésus

24. Dans leurs livres, les hommes disent que Jésus fut parmi les esséniens pour en rechercher leur savoir, mais celui qui savait tout et exista avant les mondes, ne pouvait rien apprendre des hommes; le divin ne pouvait apprendre de l'humain. Où que je fusse, ce fut pour enseigner. Peut-il exister sur Terre quelqu'un de plus sage que Dieu? Le Christ vint du Père pour apporter la sagesse divine aux hommes. Votre Maître ne vous en fournit-il pas la preuve lorsque, âgé de 12 ans, il laissa coi les théologiens, philosophes et autres docteurs de la Loi de cette époque?

25. Il y en a qui ont rendu Jésus responsable des faiblesses de tous les hommes, en jouissant de déverser sur l'homme divin et sans tache, toute la bourbe qu'ils ont dans leur cœur. Ceux-là ne me connaissent pas.

26. Si toutes les merveilles de cette Nature que vous contemplez ne sont autres que la matérialisation de pensées divines, ne pensez-vous pas que le corps du Christ soit la matérialisation d'une sublime pensée d'amour de votre Père? Ainsi donc, le Christ vous aima avec l'Esprit, et non par la chair. Ma vérité jamais ne pourra être faussée parce qu'elle contient une lumière et une force absolues. (146, 35-36)

27. Au Second Temps, je vous donnai un exemple de comment attendre l'heure adéquate pour accomplir la mission qui vous amena à la Terre.

28. J'attendis que mon corps, ce Jésus que contemplèrent les hommes, en arrive à son meilleur âge pour accomplir par son intermédiaire la divine mission de vous enseigner l'amour.

29. Quand dans ce corps, le cœur et l'esprit intelligent étaient arrivés à leur plein développement, mon Esprit s'exprima par l'entremise de ses lèvres, ma sagesse lui traversa l'esprit, mon amour se déposa en son cœur et l'harmonie entre ce corps et la lumière divine qui l'illuminait fut si parfaite que, bien souvent, je m'adressai aux multitudes en ces termes: "Qui connaît le fils, connaît le Père".

30. Le Christ emprunta la vérité de Dieu pour l'enseigner aux hommes, il ne vint pas la prendre du monde, ni d'ailleurs des Grecs, Chaldéens, Esséniens ou Phéniciens. Il ne prit la lumière de personne. Ceux-ci ne connaissaient pas encore le chemin du ciel et Moi je vins pour enseigner ce qui était méconnu de la Terre.

31. Jésus avait consacré son enfance et sa jeunesse à la charité et la prière et l'heure arrivait d'annoncer le Royaume des Cieux, la Loi de l'amour et de la justice, la Doctrine de la lumière et de la vie.

32. Recherchez l'essence de ma Parole proférée en ce temps-là et dites-moi si elle peut provenir d'une quelconque doctrine humaine ou d'une quelconque science connue à cette époque.

33. Moi je vous affirme que si je m'étais inspiré de la sagesse de ces hommes, alors j'aurais recherché mes disciples parmi eux, et non parmi les hommes rudes et ignorants avec lesquels j'ai constitué mon apostolat. (169, 62-68)

L'incompréhension de l'environnement humain à Nazareth

34. Je dus chercher refuge auprès d'un peuple comme l'Égypte, puisque le peuple dans lequel j'étais venu ne savait m'héberger; mais cela ne constituait pas la seule peine que mon cœur devrait éprouver.

35. Lorsque je retournai d'Égypte pour habiter à Nazareth, à chacun de mes pas, j'étais raillé et blessé par les phrases d'incrédulité et d'envie.

36. J'y accomplis des prodiges, fis preuve de charité et de pouvoir, et l'on me renia. Pas un seul de tous les proches qui connaissaient ma vie et mes actions ne crut en Moi.

37. C'est de là que, à l'heure de la prédication, je me sentis dans l'obligation de dire, en quittant Nazareth: "En vérité, je vous le dis, nul n'est prophète en son pays, il est impérieux de le quitter pour que sa parole soit entendue". (299, 70-72)






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Chapitre 11
L'Œuvre de Jésus sur la terre

Le baptême dans le Jourdain; temps de préparation dans le désert

1. Le doux Jésus, l'humble Nazaréen qui avait attendu le moment adéquat pour laisser jaillir de ses lèvres la divine parole, chercha Jean sur les rivages du fleuve Jourdain pour recevoir les eaux du baptême. Jésus était-il en quête de purification? Non, mon peuple! Allait-il, peut-être, célébrer un rite? Non plus! Jésus savait que son heure était arrivée où l'homme allait disparaître pour laisser parler l'Esprit, et il voulut marquer ce moment par un acte qui se graverait dans la mémoire de l'humanité.

2. Les eaux symboliques ne durent laver aucune tache, mais en tant qu'exemple pour l'humanité, elles enlevèrent de ce corps tout lien avec le monde, pour ainsi le faire fondre dans la volonté avec l'Esprit. Ce fut alors, que ceux qui assistèrent à cet acte entendirent une voix divine qui, humanisée, dit: "Voici mon Fils bien aimé, en qui j'ai déposé toutes mes complaisances, Écoutez-Le".

3. Et depuis cet instant, le Verbe de Dieu se fit parole de vie éternelle sur les lèvres de Jésus, parce que le Christ se manifesta en plénitude par son entremise. Les hommes l'appelèrent Rabbi, Maître, Envoyé, Messie et Fils de Dieu. (308, 25-27)

4. Ensuite, je me retirai dans le désert pour méditer, pour vous enseigner à entrer en communion avec le Créateur et voir, depuis le désert silencieux, l'Œuvre qui m'attendait, afin de vous enseigner en cela que, pour vous élever à l'accomplissement de l'œuvre que je vous ai confiée, il est indispensable que vous vous purifiez. Ensuite, dans le silence de votre être, recherchez la communion directe avec votre Père, et ainsi, préparés, propres, fortifiés et décidés, élevez-vous avec fermeté vers l'accomplissement de votre délicate mission. (113, 9)

L'unité de Jésus-Christ avec Dieu

5. Durant trois ans, je me suis exprimé au monde par le biais de ces lèvres, sans que la moindre de mes paroles ou de mes pensées ne fut tergiversé par cet esprit, sans que le moindre de ses actes ait été en désaccord avec ma volonté Il est vrai que Jésus et le Christ, homme et esprit, furent un seul, tout comme le Christ et le Père sont Un Seul. (308, 28)

6. En Moi, voyez le Père, parce qu'en vérité je vous dis que le Christ et le Père sont Un seul depuis l'éternité, depuis bien avant la création des mondes.

7. Au cours de la Seconde Ère, ce Christ, qui ne forme qu'Un avec le Père, s'incarna sur terre dans le corps béni de Jésus et, de cette manière, vint en tant que Fils de Dieu, mais seulement en tant qu'homme, parce que je vous répète qu'il n'existe qu'un seul Dieu. (9, 48)

8. En Jésus, je me fis homme, non pour vous laisser entendre que Dieu présente une forme humaine, mais bien pour me faire voir et entendre par ceux qui étaient aveugles et sourds à tout ce qui est divin.

9. Si le corps du Christ avait été celui de Yahvé, en vérité je vous dis, il n'aurait pas saigné, ni trépassé. Ce fut un corps parfait, mais humanisé et sensible, afin que l'humanité le voie et, par son entremise, entende la voix de son Père céleste. (3, 82)

10. Il y eut deux natures en Jésus, l'une humaine, matérielle, créée par ma volonté dans le sein vierge de Marie. Je l'appelai le Fils de l'Homme. L'autre nature de Jésus, divine, celle de l'esprit, fut nommée le Fils de Dieu. C'est en celle-ci que résida le Verbe Divin du Père qui s'exprima en Jésus; l'autre, quant à elle, ne fut que matérielle et visible. (21, 29)

11. Le Christ, le Verbe de Dieu, fut celui qui s'exprima par la bouche de Jésus, l'homme immaculé et pur.

12. Jésus, l'homme, naquit, vécut et mourut mais, pour tout ce qui concerne le Christ, Il ne naquit pas, ne grandit pas dans ce monde, ni ne mourut, parce qu'Il est la Voix de l'amour, l'Esprit de l'amour, la parole divine, l'expression de la sagesse du Créateur, qui a toujours été avec le Père. (91, 28-29)

Le rejet de Jésus en tant que Messie attendu

13. Je ne fus pas reconnu par tous, au cours du Second Temps. Lorsque j'apparus au milieu du peuple juif, qui m'attendait déjà parce qu'il voyait que les signes donnés par les prophètes étaient accomplis, ma présence confondit beaucoup de ceux qui n'avaient pas su interpréter les prophéties. Ils s'attendaient à voir leur Messie comme un prince puissant qui écraserait ses ennemis, qui humilierait les rois et les oppresseurs et qui attribuerait les possessions et biens terrestres à ceux qui l'attendaient.

14. Quand ce peuple vit Jésus, pauvre et sans monture et vêtu d'une humble tunique, naître dans une étable et qu'il le vit, par la suite, travailler comme un simple artisan, il ne put croire qu'Il fut l'envoyé du Père, celui qui avait été l'élu. Il fut indispensable que le Maître accomplisse des prodiges et des œuvres palpables pour qu'ils le croient et comprennent son message divin. (227, 12-13)

15. Les humbles et les pauvres ont toujours découvert ma présence, parce que leurs entendements ne sont pas préoccupés par des théories humaines qui les écartent du discernement clair.

16. Au cours de la Seconde Ère également, après l'annonce de la venue du Messie et dès son arrivée, ceux qui le ressentirent furent les personnes simples de cœur, à l'esprit humble et à l'entendement immaculé.

17. Les théologiens avaient en mains le livre des prophètes et, quotidiennement, répétaient les paroles annonciatrices des signes, du moment et de la forme de la venue du Messie; cependant, ils me virent et ne me reconnurent pas, ils m'écoutèrent et nièrent que je fus le Sauveur promis. Ils virent mes œuvres et, l'unique réaction qu'ils eurent fut de se scandaliser, alors qu'en vérité, toutes avaient été prophétisées. (150, 21-23)

18. Aujourd'hui l'on ne doute déjà plus de Jésus, mais beaucoup discutent et nient même ma divinité. Les uns m'attribuent une grande élévation spirituelle quant aux autres, ils affirment que Moi aussi je m'en vais parcourant le sentier de l'évolution de l'esprit, pour pouvoir arriver au Père. Mais, s'il en était ainsi, je ne serais pas venu vous dire: "Je suis le chemin, la vérité et la vie". (170, 7)

Jésus, hôte de salut parmi le peuple humble

19. Votre mission consiste à imiter votre Divin Maître en son passage sur la Terre. Souvenez-vous que lorsque je me présentais dans les demeures, je laissais à tous, à chaque fois, un message de paix, je guérissais les malades et consolais ceux qui étaient tristes grâce au pouvoir divin que possède l'amour.

20. Je n'ai jamais manqué d'entrer dans un foyer même si l'on ne m'y croyait pas; je savais qu'en quittant ce lieu le cœur de ses habitants déborderait de joie parce que, sans le savoir, leur esprit s'inclinerait vers le Royaume des Cieux, grâce à mon enseignement.

21. Quelques fois je me dirigeai aux cœurs, en d'autres circonstances, ce sont eux qui me cherchèrent, mais dans tous les cas mon amour fut le pain de la vie éternelle que je leur offris dans l'essence de ma parole. (28, 3-5)

Jésus, l'infatigable prédicateur

22. En quelques occasions où je me retirai et me livrai à la solitude d'une quelconque vallée, je ne restais seul que pour de rares instants, parce que les multitudes, avides de m'écouter, se rapprochaient de leur Maître en quête de l'infinie douceur de son regard. Moi, je les recevais, en répandant en ces hommes, femmes et enfants la tendresse de mon infinie charité, en sachant que chaque créature renfermait un esprit que j'étais venu chercher au monde. Alors je leur parlai du Royaume des Cieux, qui est la véritable patrie de l'esprit, afin d'apaiser, par ma parole, leurs inquiétudes et de se fortifier avec l'espoir d'atteindre la vie éternelle.

23. Parfois, caché parmi la multitude, un homme avait l'intention de clamer haut et fort sa négation de ma vérité, assurant que j'étais un faux prophète, mais ma parole le prenait de surprise avant même qu'il n'eut le temps de mouvoir ses lèvres. En d'autres occasions, je me laissai injurier par un quelconque blasphème, pour fournir la preuve à la multitude que les offenses ne troublaient pas le Maître, en leur donnant ainsi un exemple d'humilité et d'amour.

24. Il y en eut quelques-uns qui, honteux devant ma mansuétude, s'absentèrent sur le champ, repentis d'avoir offensé par leurs doutes celui qui, à travers ses œuvres, prêchait la vérité. Lorsque l'opportunité se présentait à eux, ils venaient à Moi, me suivaient sur les chemins, éplorés, attendris devant ma parole, sans pour autant oser s'adresser à Moi pour me demander pardon pour les offenses qu'ils m'avaient profanées auparavant. Moi, je les appelais, les caressais avec ma parole et leur concédais une grâce. (28, 6-7)

25. Écoutez: Lorsque je fus présent parmi vous sur la Terre, les hommes accouraient à Moi en caravanes, des hommes de haut rang, couverts de vanité, des gouvernants qui me cherchaient en secret pour m'écouter. Les uns m'admirèrent, mais sans le confesser par crainte, les autres me renièrent.

26. Des multitudes d'hommes, de femmes et d'enfants vinrent à Moi. Ils m'écoutaient le matin, l'après-midi et en soirée et, toujours trouvaient le Maître disposé à leur livrer la parole de Dieu. Ils contemplaient le Maître, infatigable, oublieux de lui-même. Ils ignoraient l'heure à laquelle il s'alimentait pour nourrir son corps et que sa voix ne s'affaiblisse. Ils ne savaient pas que Jésus puisait des forces de son propre Esprit et trouvait en lui-même son propre soutien. (241, 23)

L'amour de Jésus pour les enfants et la nature

27. Dans certaines occasions, me trouvant seul, je fus découvert par les enfants qui venaient à Moi pour me voir, m'offrir des fleurs, me raconter quelque peine et m'offrir leurs baisers.

28. Les mères s'affligeaient en découvrant leurs petits qui écoutaient ma parole, dans mes bras. Les disciples, pensant que cela signifiait un manque de respect envers le Maître, essayaient de les chasser. C'est alors que je dus leur dire: "Laissez venir à Moi les enfants, parce que pour parvenir à pénétrer le Royaume des Cieux, il est indispensable que vous ayez la pureté et la simplicité des enfants".

29. Moi je me réjouissais de cette innocence et cette candeur, comme celui qui se délecte la vue en contemplant un bouton de fleur prêt à éclore. (262, 62-64)

30. Combien de fois Jésus fut-il rencontré par ses disciples en train de converser avec les distinctes créatures de l'Univers! A combien de reprises le Maître ne fut-il pas surpris dans ses dialogues avec les oiseaux, la campagne et la mer! Mais ils savaient que leur Maître n'avait pas perdu la raison, ils savaient qu'en leur Maître vibrait l'Esprit Créateur du Père, celui qui a doté tous les êtres de langage, celui qui comprenait tous ses enfants, celui qui recevait la louange et l'amour de tout ce qu'Il avait créé.

31. A maintes reprises les disciples et les gens virent Jésus caresser un oiseau ou une fleur et bénissant tout. Dans ses yeux, ils découvraient des regards d'amour infini pour toutes les créatures! Les disciples devinaient la joie divine de ce Seigneur entouré de tant de splendeur, de tant de merveilles jaillies de sa sagesse. Souvent aussi ils virent les yeux du Maître baignés de larmes lorsqu'Il voyait l'indifférence des hommes devant tant de grandeur, l'insensibilité et la cécité des créatures humaines devant tant de splendeur. Maintes fois ils virent le Maître pleurer lorsqu'Il voyait le lépreux pleurer pour sa lèpre, et les hommes et les femmes qui se plaignaient de leur destin. Alors qu'ils étaient enveloppés dans un giron d'amour parfait! (332, 25-26)

La doctrine de Jésus

32. Jésus vous enseigna la charité, la mansuétude et l'amour. Il vint vous enseigner à pardonner avec le cœur à vos ennemis; il vint vous dire que vous devriez fuir le mensonge et aimer la vérité; il vous manifesta que, tant le mal que le bien que vous recevez, vous devriez toujours le payer avec le bien. Il vous enseigna le respect envers chacun de vos semblables et vous révéla la manière de trouver la santé du corps et de l'esprit, et d'honorer par votre vie le nom de vos pères, pour qu'à la fois vous aussi puissiez être honorés par vos enfants.

33. Voici quelques commandements que tout un chacun qui en vérité souhaite être chrétien, devrait respecter.

34. Quand les scribes et les pharisiens observèrent les actions de Jésus et considérèrent qu'elles divergeaient des leurs, ils dirent que la Doctrine qu'Il prêchait allait à l'encontre de la Loi de Moïse. Il faut dire qu'ils confondaient la Loi et les traditions, mais je leur fournis la preuve que je n'étais pas venu pour transgresser la Loi que le Père avait révélée à Moïse, mais bien pour l'accomplir en paroles et en actes.

35. Je passai certainement au-dessus de maintes traditions de ce peuple, parce qu'il était temps qu'elles disparaissent, afin de commencer une nouvelle ère, avec des enseignements plus élevés. (149, 42-43)

36. Rappelez-vous de mes paroles, dans le premier précepte de la Loi que je livrai à l'humanité par l'entremise de Moise: "Vous ne forgerez aucune image ni ressemblance quant aux affaires du Ciel, pour vous prosterner et les adorer". Depuis cet instant furent clairement tracés les chemins pour l'homme et pour l'esprit.

37. Moise ne se limita pas à transmettre le Décalogue aux hommes. Il institua également des lois secondaires pour la vie humaine et implanta des traditions, rites et symboles au sein du culte spirituel, le tout en accord avec les pas que l'esprit humain permettait alors.

38. Mais c'est alors que vint le Messie promis qui effaça les traditions, les rites, les symboles et les sacrifices, pour seulement laisser intacte la Loi. Pour cette raison, lorsque les pharisiens dirent au peuple que Jésus venait à l'encontre des lois de Moïse, je leur répondis que je ne m'opposais pas à la Loi, mais que je venais pour veiller à son accomplissement et que si mes enseignements devaient effacer les traditions, c'était dû au fait que le peuple, dans sa soif de les respecter, avait oublié d'observer la Loi. (254, 17-18)

39. Jésus caressait le désir ardent de voir ses disciples se convertir en semeurs de sa Doctrine rédemptrice; pour cela, au moment suprême de son dernier enseignement qui fut aussi la dernière conversation entre le Père et ses enfants, il dit à ses disciples, avec une douce intonation: je vais vous laisser un nouveau commandement: "Aimez-vous les uns les autres", illuminant ainsi, de la lumière de cette maxime, la plus grande espérance de l'humanité. (254, 59)

40. Ma parole de ce temps n'effacera pas ce que je vous ai révélé au cours du Second. Les temps, les siècles et les ères passeront, mais les paroles de Jésus resteront. Aujourd'hui, je viens vous expliquer et vous révéler le contenu de ce que je vous dis alors et que vous ne comprîtes point. (114, 47)

"Miracles" de Jésus

41. Afin que cet enseignement enflamme la foi dans les cœurs, je l'appuyai de miracles, pour que tous puissent l'aimer. Et, pour rendre ces miracles encore plus palpables, je les réalisai sur les corps de malades, je guéris les aveugles, les sourds, les muets, les paralytiques, les possédés et les lépreux, j'ai même ressuscité les morts.

42. Combien de miracles d'amour furent accomplis par le Christ parmi les hommes! L'histoire recueillit leurs noms à titre d'exemple pour les générations futures. (151, 37-38)

43. De partout surgirent des êtres de lumière au service de l'Œuvre divine ainsi que d'autres rebelles et ignorants. Dans cette humanité apparurent les possédés que la science ne parvenait pas à libérer et que le peuple répudiait. Ni les docteurs de la Loi ni les scientifiques ne réussissaient à guérir ces malades.

44. Mais j'avais tout disposé pour vous enseigner et vous donner des preuves d'amour; et je vous concédai, par le biais de Jésus, la guérison de ces créatures, au grand étonnement de beaucoup.

45. Les incrédules, ceux qui avaient entendu parler du pouvoir de Jésus et qui étaient au courant de ses miracles, recherchaient des preuves les plus difficiles pour le faire vaciller l'espace d'un instant et ainsi démontrer qu'il n'était pas infaillible. Cette libération des possédés, le fait qu'ils récupèrent leur état d'êtres normaux, juste en les touchant, en les regardant ou en leur dirigeant un mot d'ordre, afin que ces êtres spirituels abandonnent leur esprit et que, les uns et les autres soient libérés de ce pesant fardeau, tout cela sema la confusion chez les détracteurs.

46. En présence de ce pouvoir, les pharisiens, les scientifiques, les scribes et les publicains eurent des réactions différentes. Les uns reconnaissaient la puissance de Jésus, d'autres attribuaient son pouvoir à d'étranges influences, les autres enfin n'étaient pas capables de se prononcer, mais les malades qui avaient été guéris bénissaient son nom.

47. Quelques-uns avaient été possédés par un seul esprit, d'autres par sept, comme ce fut le cas de Marie Madeleine, d'autres enfin déclaraient avoir été possédés par une légion d'esprits.

48. Les manifestations spirituelles se succédèrent tout au long de la vie du Maître, quelques-unes furent vécues par les douze disciples, d'autres par le peuple sur les chemins ou dans leurs demeures. C'était un temps de prodiges et de merveilles. (339, 20-22)

49. Le miracle, comme vous l'entendez, n'existe pas; il n'existe aucune contradiction entre le divin et le matériel.

50. Vous attribuez de nombreux miracles à Jésus et, je vous dis en vérité que ses œuvres furent le résultat de l'amour, de cette force divine qui est latente en chaque esprit. Vous autres ne savez pas encore en faire usage, parce que vous n'avez pas voulu connaître la vertu de l'amour.

51. Qu'exista-t-il dans tous les prodiges qu'accomplit Jésus, si ce n'est l'amour?

52. Écoutez-moi, disciples: Afin que l'amour de Dieu puisse se manifester à l'humanité, il fallait un instrument humble. Jésus toujours fut humble et vint en donner l'exemple aux hommes lorsqu'en une occasion, il vous déclara qu'il ne pourrait rien accomplir sans la volonté de son Père Céleste. Celui qui ne s'imprègne pas de l'humilité de ces paroles pensera que Jésus fut un homme quelconque, mais en vérité Il voulait vous donner une leçon d'humilité.

53. Il savait que cette humilité et cette unité avec le Père le rendaient tout-puissant aux yeux de l'humanité.

54. Oh immense et merveilleuse transfiguration que procurent l'amour, l'humilité et la sagesse!

55. A présent vous savez que, bien que Jésus ait dit qu'il ne pouvait rien faire si ce n'était par la volonté de son Père, en réalité il pouvait tout accomplir en raison de son obéissance, son humilité, parce qu'il se mit au service de la Loi et des hommes et parce qu'il sut aimer.

56. Reconnaissez dès lors que, connaissant vous-mêmes quelques-unes des vertus de l'amour spirituel, vous ne le ressentez pas et, ainsi, ne pouvez comprendre le pourquoi de tout ce que vous qualifiez de miracle ou mystère, de même que ce sont les œuvres qui accomplissent l'amour divin.

57. Quels enseignements vous livra Jésus, qui ne furent d'amour? Quelle science, quelles pratiques ou connaissances mystérieuses utilisa-t-il pour vous laisser ses exemples de pouvoir et de sagesse? Rien de plus que la douceur de l'amour avec laquelle tout peut se réaliser.

58. Il n'y a rien de contradictoire dans Les lois du Père, simples par leur sagesse et sages parce qu'elles débordent d'amour.

59. Écoutez le Maître, Il est votre Livre. (17, 11-21)

60. L'Esprit qui anima Jésus fut le Mien. Votre Dieu se fit homme pour habiter avec vous et se faire voir, parce qu'il le fallait. En tant qu'homme, je ressentis toutes les souffrances humaines; les hommes de science, qui avaient étudié la nature, découvrirent mon enseignement et ils découvrirent qu'ils ne savaient rien. Grands et petits, vertueux et pécheurs, innocents et coupables reçurent l'essence de ma parole et, à tous, je les rendis dignes de ma présence, et bien que nombreux furent les appelés, peu furent les élus et encore moins de ceux qui Me furent proches. (44, 10)

L'adultère

61. Je pris la défense des pécheurs. Ne vous souvenez-vous pas de la femme adultère? Lorsque l'on me l'amena, poursuivie et condamnée par les foules, les pharisiens arrivèrent et m'interrogèrent: Que devons-nous faire d'elle? Les prêtres espéraient que je leur réponde: "faites justice", pour ensuite pouvoir répliquer: "Comment peux-tu prêcher l'amour et permettre en même temps que cette pécheresse soit punie?" Si j'avais dit de la laisser en liberté, ils m'auraient rétorqué: Dans les lois de Moise, que d'après toi tu viens confirmer, il existe un précepte qui dit: Toute femme surprise en état adultère mourra par lapidation.

62. Tout en considérant leur intention, je ne leur répondis point et, me penchant, écrivis sur la terre poussiéreuse les péchés de ceux qui étaient en train de juger. Ils me réitérèrent leur question de savoir ce qu'ils devaient faire de cette femme, et je leur répondis: "Que celui qui se trouve libre de péché lui jette la première pierre". A cet instant ils reconnurent leurs erreurs et s'éloignèrent en se voilant la face. Aucun d'entre eux n'était propre et, se sentant pénétrés par Mon regard jusqu'au plus profond de leur cœur, n'accusèrent plus cette femme, parce que tous avaient péché. Quant à la femme, accompagnée d'autres qui avaient aussi commis l'adultère, elles se repentirent et ne péchèrent plus. Je vous dis qu'il est plus facile de convertir un pécheur par l'amour que par la rigueur et le châtiment. (44, 11)

Marie Madeleine

63. Marie Madeleine la pécheresse, ainsi la surnomma tout le monde, se gagna de ma tendresse et de mon pardon.

64. Très rapidement elle parvint à sa rédemption, ce qui n'arrive pas aux autres qui, faiblement, demandent le pardon de leurs péchés; tandis qu'elle rencontra très vite ce qu'elle cherchait, d'autres n'y arrivent pas.

65. Madeleine se fit pardonner sans se vanter de son repentir; elle, tout comme vous, avait péché, mais elle avait beaucoup aimé.

66. Celui qui aime aura le droit à l'erreur en sa conduite humaine, mais l'amour est la tendresse qui déborde du cœur. Si, tout comme elle, vous souhaitez être pardonnés, alors dirigez vos yeux pleins d'amour et de confiance vers Moi, et vous aussi serez absout de toute tache.

67. Cette femme jamais plus ne pécha, elle consacra à la Doctrine du Maître l'amour qui débordait de son cœur.

68. Elle fut pardonnée bien qu'ayant commis des erreurs, mais elle avait en son cœur le feu purificateur. Et depuis ce pardon que reçut la pécheresse, elle ne s'écarta plus un seul instant de Jésus. Plutôt que cette petite, ce furent mes disciples qui me laissèrent seul dans les heures les plus sanglantes. Marie ne s'éloigna pas de Moi, elle ne me renia pas, n'eut pas peur et ne fut pas honteuse.

69. C'est pour cela qu'il lui fut accordé de pleurer au pied de ma croix et sur mon sépulcre. Très vite, son esprit se racheta pour avoir tant aimé.

70. En son cœur elle avait aussi un esprit d'apôtre; sa conversion resplendit comme la lumière de la vérité; elle avait su s'abaisser devant Moi pour me dire: "Seigneur, si tu le souhaites, je serai libérée du péché".

71. Quant à vous, combien de fois souhaitiez-vous me convaincre de votre innocence en enveloppant vos fautes dans de longues prières?

72. Non, mes disciples, inspirez-vous d'elle, aimez vraiment votre Seigneur en chacun de vos frères, aimez très fort et vos péchés vous seront pardonnés. Vous serez grands lorsque vous ferez fleurir cette vérité en votre cœur. (212, 68-75)

Nicodème et la question de la Réincarnation

73. En ce temps-là, Nicodème de bonne foi m'avait cherché pour s'entretenir avec Moi, je dis: Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'esprit est esprit. Ne vous étonnez pas si je vous dis qu'il est nécessaire de naître une autre fois. Qui comprit ces paroles?

74. Je voulus vous dire ainsi qu'une vie humaine n'est pas suffisante pour comprendre une seule de mes leçons et que, pour parvenir à comprendre le livre que cette vie renferme, beaucoup d'existences vous seront indispensables. De là que la chair ne serve que d'appui à l'esprit en son passage sur la Terre. (151, 59)

La Transfiguration de Jésus

75. Au cours de la Seconde Ère, une fois Jésus marchait, suivi de quelques-uns de ses disciples. Ils avaient escaladé une montagne et, pendant que le Maître émerveillait ces hommes avec ses paroles, soudain ils virent le corps transfiguré de leur Seigneur, flottant dans l'espace, avec à sa droite l'esprit de Moise et celui d'Élie à sa gauche.

76. Devant ce mirage surnaturel, les disciples, aveuglés par la lumière divine, tombèrent à terre; mais en se calmant par la suite, proposèrent à leur Maître de poser sur ses épaules le manteau de pourpre des rois, le même que celui de Moise et d'Élie. Alors ils entendirent une voix qui descendait de l'infini, qui disait: "Celui-ci est mon Fils aimé en qui j'ai déposé mes complaisances, écoutez-Le".

77. En entendant cette voix, une grande frayeur s'empara des disciples et, en levant les yeux, ils ne virent que le Maître qui leur dit: "N'ayez crainte et ne racontez à personne cette vision, jusqu'à ce que Moi, je sois ressuscité d'entre les morts". Alors ils interrogèrent leur Seigneur: "Pourquoi les scribes disent-ils qu'il est indispensable qu'Élie vienne le premier?" et Jésus leur répondit: "En vérité, Élie viendra le premier et restituera toutes les choses, mais Moi je vous dis qu'Élie est déjà venu et que vous ne l'avez pas reconnu, avant ils firent de lui ce qu'ils voulaient. Alors les disciples comprirent qu'Il leur parla de Jean le Baptiste".

78. En cette ère, combien de fois ai-je fait disparaître, devant vos yeux, la matière grâce à laquelle je communique, pour vous permettre de me voir sous la même forme humaine que celle par laquelle l'humanité connut Jésus, et cependant vous n'êtes pas tombés et ne vous êtes pas prosternés devant la nouvelle transfiguration. (29, 15-18)

Manque de valeur confessionnelle

79. En ce temps-là, lorsque fait homme j'habitai parmi vous, il arriva très souvent que, durant la nuit, quand tout le monde dormait, des hommes cherchaient à arriver discrètement jusqu'à Moi, par crainte d'être découverts. Ils me cherchaient parce qu'ils éprouvaient le remords d'avoir crié et d'avoir protesté contre Moi quand je m'adressais à la multitude. Et leur remords s'intensifiait quand ils constataient que ma parole leur avait laissé, dans le cœur, un présent de paix et de lumière tandis qu'en leur corps s'était répandu mon baume de guérison.

80. La tête basse, ils se présentaient devant Moi en Me disant: Maître, pardonnez-nous, nous avons reconnu que ta Parole est porteuse de vérité Moi, je leur répondais: "Si vous avez découvert que je n'exprime que la vérité, pourquoi vous cachez-vous? Ne sortez-vous pas pour recevoir les rayons du soleil lorsque celui-ci fait son apparition, et quand en avez-vous eu honte?" Celui qui aime la vérité jamais ne la cache, ni la renie, ni n'en éprouve de la honte.

81. Je vous parle ainsi parce que je vois que nombreux sont ceux qui viennent m'écouter en cachette et qui mentent, cachant le lieu de leur visite, taisant ce qu'ils ont entendu et, parfois même, nient avoir été avec Moi. De quoi avez-vous honte? (133, 23-26)

Harcèlement contre Jésus

82. Au cours de la Seconde Ère je m'adressais aux multitudes. Tous écoutaient ma parole parfaite en son essence et en sa forme. Mon regard, pénétrant les cœurs, découvrait tout ce que chacun gardait en soi. Le doute habitait certains, la foi habitait d'autres. En certains cœurs une voix angoissée me parlait: il s'agissait des malades que la douleur invitait à attendre un miracle de Ma part. Il y en avait qui tentaient de cacher leur raillerie lorsqu'ils m'entendaient dire que je venais du Père pour apporter aux hommes le Royaume des Cieux, et enfin, il y avait des cœurs en lesquels je rencontrais de la haine à mon égard, et des intentions de me faire taire ou disparaître.

83. Il s'agissait de vaniteux, de pharisiens, qui se sentaient affectés par ma vérité, parce que, malgré la grande clarté de ma parole, si pleine d'amour et de consolation, bien qu'elle ait toujours été confirmée et démontrée par la réalisation de grandes œuvres, beaucoup d'hommes persistèrent dans le fait de justifier la vérité de ma présence, en me jugeant au travers de Jésus, passant au crible ma vie et en se fixant sur l'humilité de mes vêtements et mon absolue pauvreté de biens matériels.

84. Et, non conformes de me juger Moi, ils jugeaient mes disciples, les observant attentivement que ce soit lorsqu'ils s'exprimaient ou lorsqu'ils me suivaient par les chemins, ou encore lorsqu'ils prenaient place à table. Comme se scandalisèrent les pharisiens lorsqu'ils virent, un jour, que mes disciples ne s'étaient pas lavés les mains pour s'asseoir à table! Pauvres mentalités que celles qui confondaient la toilette du corps avec la pureté de l'esprit! Ils ne se rendaient pas compte que, lorsqu'ils manipulaient les pains sacrés au temple, ils avaient les mains propres mais le cœur plein de pourriture. (356, 37-38)

85. À chaque pas, ils me passaient au crible. Toutes mes actions et paroles furent jugées avec mauvaise intention, la plupart du temps, ils se confondaient devant mes œuvres ou preuves, parce que leurs entendements n'étaient pas capables de comprendre ce que seul l'esprit peut concevoir.

86. Si je priais, ils disaient: Pourquoi prie-t-il s'il prétend détenir le pouvoir et la sagesse? De quoi peut-il avoir besoin, que peut-il demander? Et, si je ne priais pas, ils disaient que je ne respectais pas leur culte.

87. S'ils ne me voyaient pas m'alimenter pendant que mes disciples mangeaient, ils jugeaient que j'étais en dehors des lois instituées par Dieu, et s'ils me voyaient consommer une quelconque nourriture, ils se demandaient quel besoin j'avais de manger, Moi, qui prétendais être la vie. Ils ne comprenaient pas que j'étais venu au monde pour révéler aux hommes comment l'humanité devrait vivre après une purification prolongée, afin qu'il en jaillisse une génération spiritualisée qui serait bien au-dessus des misères humaines, des besoins indispensable de la chair et des passions des sens corporels. (40, 11-13)

Annonce des adieux

88. Jésus vécut pendant trois ans en compagnie de ses disciples et fut suivi par de grandes multitudes qui l'aimaient profondément. Pour ces disciples, ce qui seul les importait était écouter leur Maître prêcher son enseignement divin. En suivant ses pas, ils ne connaissaient pas la faim ni la soif, il n'existait aucun faux-pas ni obstacle, tout était paix et bonheur dans le contexte qui entourait ce groupe et pourtant, lorsqu'ils étaient le plus plongés dans la contemplation de leur aimé Jésus, Il leur disait: " Les temps changeront, je prendrai congé de vous et vous resterez comme des brebis entre les loups ". L'heure est proche et il me faut retourner à l'endroit d'où je suis venu. Vous resterez seuls pour un temps, pour témoigner de ce que vous avez vu et entendu. Vous, les affamés et assoiffés d'amour et de justice, travaillez en mon nom et, par la suite, je vous emmènerai avec moi à la demeure éternelle ".

89. Ces paroles attristaient les disciples et, à mesure que l'heure se fut plus proche, Jésus répétait cette annonce avec davantage d'insistance, il parlait de son départ, mais en même temps réconfortait le cœur de ceux qui écoutaient, en leur disant que Son Esprit ne s'absenterait pas et qu'il continuerait de veiller sur le monde. Et, s'ils se préparaient à transmettre sa parole comme un message de réconfort et d'espérance à l'humanité de ce temps-là, Il s'exprimerait par leur bouche et accomplirait des prodiges. (354, 26-27)

Entrée de Jésus à Jérusalem

90. Les multitudes me reçurent triomphalement lors de mon entrée dans la ville de Jérusalem. Des régions et villages arrivèrent des foules d'hommes, de femmes et d'enfants pour voir l'entrée du Maître dans la ville. Il s'agissait de ceux qui avaient reçu le prodige et la preuve du pouvoir du Fils de Dieu. Des aveugles qui voyaient à nouveau, des muets qui, à présent, pouvaient chanter Hosanna! Des paralytiques qui avaient abandonné le lit pour venir, pressés, contempler le Maître à la Fête de Pâques.

91. Je savais que ce triomphe était momentané et j'avais déjà anticipé à mes disciples ce qui se produirait par la suite. Ce n'était que le commencement de ma lutte et, à présent bien loin de cet événement, je vous dis que la lumière de ma vérité continue son combat contre les ténèbres de l'ignorance, du péché et de l'imposture, ce pour quoi je me dois d'ajouter que mon triomphe absolu ne s'est pas encore totalement réalisé.

92. Comment pouvez-vous croire que cette entrée dans Jérusalem ait signifié le triomphe de ma Cause, alors que seulement quelques-uns étaient convertis et qu'il en existait de très nombreux qui ignoraient qui j'étais?

93. Et, même si cette humanité s'était convertie tout entière à ma parole, ne restait-il pas de nombreuses générations à venir?

94. Cet instant d'allégresse, cette entrée fugacement triomphale, fut seulement l'image du triomphe de la lumière, du bien, de la vérité, de l'amour et de la justice, un jour qui devait arriver et auquel vous étiez tous invités.

95. Sachez que si un seul de mes enfants se trouvait hors de la Nouvelle Jérusalem, il n'y aurait pas de fête, parce que Dieu ne pourrait parler de triomphe. Il ne pourra célébrer sa victoire si son pouvoir ne fut pas capable de sauver le dernier de ses enfants. (268, 17-21)

96. Vous êtes les mêmes qui, au Second Temps, chantiez le Hosanna lorsque Jésus entra dans Jérusalem. Aujourd'hui que je me manifeste à vous sous forme d'esprit, ne m'étalez plus vos manteaux sur mon passage, ce sont vos cœurs que vous offrez en guise de demeure pour votre Seigneur. Aujourd'hui, votre Hosanna n'est pas à haute voix, cet Hosanna rejaillit de votre esprit comme un hymne d'humilité, d'amour et de reconnaissance à l'égard du Père, comme un hymne de foi en cette manifestation que votre Seigneur est venu vous offrir au Troisième Temps.

97. Hier comme aujourd'hui, vous m'avez suivi de la même manière lors de mon entrée dans Jérusalem. Les grandes multitudes m'entouraient, captivées par mes paroles d'amour. Hommes et femmes, personnes âgées et enfants, bouleversaient la ville avec leurs voix de jubilé et les mêmes prêtres et pharisiens, craignant que le peuple se rebelle, me dirent: "Maître, si Tu enseignes la paix, comment peux-Tu permettre que tes disciples fassent autant de tapage?" Et je leur répondis: "En vérité, je vous le dis, si ceux-ci se taisaient, les pierres parleraient". Parce que c'étaient des instants d'allégresse, c'était aussi la culmination et la glorification du Messie parmi les affamés et les assoiffés de justice, de ces esprits qui, depuis longtemps, avaient attendu l'arrivée du Seigneur, en accomplissement des prophéties.

98. Dans ce jubilé et cette joie, mon peuple célébrait également sa libération d'Égypte. Cette commémoration de la Pâque, je voulus la rendre inoubliable pour mon peuple; mais en vérité, je vous le dis, je ne respectai pas une simple tradition par le sacrifice d'un agneau, non, je m'offris en Jésus, l'Agneau Immolé, comme le chemin par lequel tous mes enfants devront se racheter. (318, 57-59)

La dernière cène

99. Lorsque Jésus célébra la Pâque avec ses disciples, selon la tradition de ce peuple, il leur dit: Je viens vous révéler quelque chose de nouveau: Buvez ce vin et mangez ce pain, qui symbolisent mon sang et mon corps, et faites-le en mémoire de Moi.

100. Après le départ du Maître, les disciples commémorèrent le sacrifice de leur Seigneur en buvant le vin et en mangeant le pain qui symbolisent Celui qui donna tout par amour pour l'humanité.

101. À mesure que s'écoulèrent les siècles, les peuples divisés en religions interprétèrent différemment ma parole.

102. Aujourd'hui je viens vous faire part de ce que fut mon sentiment en cet instant, durant cette ultime cène, où chaque parole et chaque acte de Jésus constitua une leçon d'un livre de profonde sagesse et d'amour infini. Si je pris le pain et le vin, c'est pour que vous compreniez qu'ils ressemblent à l'amour, qui est l'aliment et la vie de l'esprit. Je vous dis: " Faites cela en mémoire de Moi ", parce que le Maître voulait vous dire d'aimer vos frères avec un amour semblable à celui de Jésus, en vous livrant comme véritable soutien pour l'humanité.

103. Tout rite que vous accomplissiez à partir de ces enseignements sera stérile si, dans votre vie, vous ne mettez pas en pratique mes enseignements et mes exemples; voici la tâche ardue qui vous attend, mais c'est dans la difficulté qu'existe le mérite. (151, 29-32 et 34)

104. Maintenant, vous êtes tout autour de Moi, comme déjà auparavant cette dernière nuit, au Second Temps. C'était le crépuscule lorsque Jésus conversait avec ses apôtres, en cette demeure, pour la dernière fois. C'étaient les paroles d'un Père agonisant pour ses enfants bien-aimés. Il y avait de la tristesse en Jésus et aussi auprès des disciples qui ignoraient encore ce qui, quelques heures plus tard, attendait Celui qui était venu les endoctriner et qui les avait tant aimés. Leur Seigneur allait s'en aller, mais ils ne savaient pas encore de quelle manière. Pierre pleurait en serrant le calice contre son cœur. Jean mouillait de ses larmes le buste du Maître. Mathieu et Bartolomé étaient en extase devant mon enseignement. Philippe et Thomas cachaient leur amertume tout en dînant avec Moi. Jacques, le cadet, et Thaddée, l'aîné, André et Simon tous étaient muets de douleur, cependant ils me parlaient beaucoup avec le cœur. Judas l'Iscariote, lui aussi, avait le cœur en peine et éprouvait angoisse et remords, mais ne pouvait déjà plus revenir en arrière parce que les ténèbres s'étaient emparées de lui.

105. Lorsque Jésus acheva de prononcer ses dernières paroles et recommandations, ces disciples se trouvaient dans un bain de larmes, mais l'un d'entre eux n'était déjà plus là. Son esprit ne put recevoir autant d'amour ni voir autant de lumière, et il s'éloigna parce que cette parole lui brûlait le cœur. (94, 56-58)

106. L'ardent et divin désir de Jésus était que ses disciples se convertissent en semeurs de sa Doctrine rédemptrice.

107. Pour cela, à l'instant suprême de son dernier enseignement aux disciples, et qui fut aussi la dernière conversation entre le Père et ses enfants, il leur dit, avec une douce intonation: je vais vous laisser un nouveau commandement: "Aimez-vous les uns les autres".

108. Il illuminait ainsi, de la lumière de cette maxime, la plus grande espérance de l'humanité. (254, 59)






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Chapitre 12
Passion, Mort et Résurrection

Efforts, épreuves et souffrances tout au long de la vie de Jésus

1. Je vins vivre parmi les hommes en faisant de ma vie un exemple, un livre. Je connus toutes les douleurs, les épreuves et les luttes, la pauvreté, le travail et les persécutions; je connus la méconnaissance des parents, l'ingratitude et la trahison, les longues journées, la soif et la faim, la moquerie, la solitude et la mort. Je laissai tout le poids du péché humain retomber sur Moi. Je permis que l'homme analyse mon Esprit en profondeur, dans ma parole et mon corps perforé, dans lequel il pouvait voir jusqu'au dernier de mes os. Étant Dieu, je fus converti en roi de cirque, en butin et dus même porter la croix de l'ignominie et escalader le mont où mouraient les voleurs. Là prit fin ma vie humaine, comme une preuve de ce que je ne suis pas seulement le Dieu de la parole, mais le Dieu des œuvres. (217, 11)

2. Quand approchait l'heure fatidique et que la cène était terminée, Jésus avait donné, à ses disciples, les dernières recommandations Il se dirigea vers le Jardin des Oliviers, où il avait l'habitude de prier et, s'adressant au Père, lui dit: "Seigneur, dans la mesure du possible, éloigne de Moi ce calice, mais auparavant accomplis Ta volonté". Alors, s'approcha un de mes disciples, celui qui devait me livrer, accompagné de la foule qui allait m'appréhender. Lorsqu'ils demandèrent: "Qui est Jésus, le Nazaréen?" Judas s'approcha de son Maître et lui donna un baiser. Le cœur de ces hommes était craintif et troublé en voyant la sérénité de Jésus, et ils redemandèrent: "Qui est Jésus?" Alors, m'avançant à eux, je leur dis: "Me voici, c'est Moi". C'est là que commença ma passion.

3. Ils m'emmenèrent devant des pontifes, des juges et des gouverneurs; ils m'interrogèrent, me jugèrent et m'accusèrent d'enfreindre la loi de Moise et de vouloir constituer un royaume qui destitue celui de César. (152, 6-7)

4. Ne vous souvenez-vous pas des nombreuses occasions en lesquelles je fis montre d'amour, pas seulement envers ceux qui crurent en Moi, mais aussi à l'égard de celui qui me trahît et de ceux qui me persécutèrent et me jugèrent? A présent, vous pouvez m'interroger sur la raison qui me poussa à permettre tous ces outrages et je vous répondrai qu'il était indispensable de les laisser complètement libres de penser et d'agir, afin de profiter d'occasions propices pour me manifester et que tous puissent se rendre compte et percevoir la miséricorde et l'amour avec lesquels je vins endoctriner le monde.

La trahison de Judas

5. Je ne manipulai pas le cœur de Judas pour qu'il me trahisse, il fut l'instrument d'une mauvaise pensée lorsque son cœur s'emplit de ténèbres; et devant l'infidélité de ce disciple, je lui accordai mon pardon.

6. Il n'aurait pas été nécessaire que l'un des miens me trahisse pour vous donner cette preuve d'humilité, le Maître en aurait fait la démonstration en toute occasion que les hommes lui auraient présentée. Le rôle de ce disciple fut d'être l'instrument par lequel le Maître montra au monde sa divine humilité. Et, bien que vous ayez imaginé que ce fut la faiblesse de cet homme qui causa la mort de Jésus, je vous dis que vous êtes dans l'erreur, parce que je vins me livrer entièrement à vous, de cette manière ou d'une autre, soyez-en sûrs. Pour autant, vous n'avez pas le droit de maudire ou juger celui qui est votre frère et qui, dans un instant d'aveuglement, manqua de l'amour et de la fidélité qu'il devait à son Maître. Si vous le rendez responsable de ma mort, pourquoi ne le bénissez-vous pas en sachant que mon sang fut répandu pour le salut de tous les hommes? Mais il vous faudrait prier pour demander qu'aucun d'entrevous ne succombe à la tentation, parce que l'hypocrisie des scribes et des pharisiens existe encore toujours dans le monde. (90, 37-39)

7. Lorsque Caïphe, le pontife, m'interrogea en ces termes: "Je te conjure de me dire si tu es le Christ, le Messie, le Fils de Dieu", je lui répondis: "Tu l'as dit". (21, 30)

La passion de Jésus

8. Combien de cœurs qui, quelques jours auparavant, avaient admiré et béni mes Œuvres, les oublièrent pour devenir ingrats et s'unir à ceux qui blasphémaient contre Moi. Mais il était indispensable que ce sacrifice fût très grand pour qu'il ne s'efface jamais du cœur de l'humanité.

9. Le monde entier, et par conséquent vous-mêmes, m'ont vu être blasphémé, bafoué et humilié, à un point qu'aucun homme n'a pu connaître. Mais je terminai patiemment le calice que vous m'avez donné à boire. Pas à pas, j'accomplis mon destin d'amour parmi les hommes en donnant tout à mes enfants.

10. Bienheureux ceux qui, bien qu'ils vissent leur Dieu ensanglanté et haletant, crurent en Lui.

11. Mais, il m'attendait encore quelque chose de plus terrible: mourir cloué sur une pièce de bois entre deux bandits. Mais c'était écrit et il fallait que tout s'accomplisse ainsi, pour que je sois reconnu comme le véritable Messie. (152, 8-11)

12. A propos de cet enseignement qu'aujourd'hui je vous prodigue, je vous en donnai déjà un exemple au cours du Second Temps. Jésus se retrouvait sur la croix, le Rédempteur agonisait devant ces multitudes qu'il avait tant aimées, chaque cœur représentait une porte à laquelle Il avait frappé. Parmi la foule se trouvaient l'homme qui gouvernait les multitudes, le prince de l'église, le publicain, le pharisien, le riche, le pauvre, le pervers et le cœur simple. Et, tandis que les uns connaissaient celui qui expirait en cette heure, parce qu'ils avaient vu ses actions et reçu ses bienfaits, les autres, assoiffés de sang innocent et avides de vengeance, précipitaient la mort de Celui qu'ils surnommaient, en se moquant, le Roi des Juifs, sans savoir qu'il n'était pas seulement Roi d'un peuple, mais bien de tous les peuples de la Terre et de tous les mondes de l'Univers. Jésus, dirigeant l'un de ses ultimes regards à ces multitudes, plein de tendresse et de piété, supplia le Père en ces termes: "Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font".

13. Ce regard enveloppa tout autant celui qui pleurait pour Lui que celui qui jouissait de sa torture, parce que l'amour du Maître, qui était l'amour du Père, était un seul pour tous. (103, 26-27)

14. Lorsqu'il arriva le jour où les foules, excitées par ceux qui se sentaient mal-à-l'aise en présence de Jésus, le blessèrent et le fouettèrent, le virent saigner comme un simple mortel sous l'effet des coups, et plus tard agoniser et mourir comme n'importe quel humain, les pharisiens, les princes et les prêtres, satisfaits s'exclamèrent: "Voici celui qui se fait appeler fils de Dieu, celui qui se crut roi et se fit passer pour le Messie ".

15. Ce fut à leur intention, bien plus que pour d'autres, que Jésus demanda à son Père de pardonner à ceux qui, connaissant les écritures, le reniaient, et qui aux yeux des multitudes le faisaient passer pour un imposteur. Ils étaient là, ceux qui, se prétendant les docteurs de la loi, ne savaient, en réalité, par le fait de juger Jésus, ce qu'ils faisaient; tandis que là-bas, dans la foule, il y avait des cœurs déchirés par la douleur devant l'injustice qu'ils vivaient, et des visages inondés par les larmes devant le sacrifice du Juste. C'était les hommes et les femmes au cœur simple et à l'esprit humble et supérieur, qui savaient qui était celui qui était venu au monde parmi les hommes et réalisaient ce qu'ils perdaient avec le départ du Maître. (150, 24-25)

16. Celui qui vous parle est Celui qui, agonisant sur la croix, maltraité et torturé par la foule, éleva ses yeux vers l'infini en disant: "Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font".

17. Dans ce pardon divin, je contins et englobai tous les hommes de tous les temps, parce que je pouvais voir le passé, le présent et le futur de l'humanité. Je puis vous dire en vérité et en esprit que, en cette heure bénie, je vous voyais, vous qui, en ce temps-ci, écoutez ma nouvelle parole. (268, 39-39)

18. Quand, depuis la hauteur de la croix, je dirigeai mes ultimes regards à la multitude, je vis Marie et, faisant référence à Jean, lui dis: "Femme, voici ton fils", tandis que je dis à Jean: "Fils, voici ta Mère".

19. Jean, en cette heure, était le seul qui pouvait comprendre le sens de cette phrase, parce que les foules étaient aveugles lorsque je leur dis: "J'ai soif". Mais, c'était une soif d'amour que mon Esprit éprouvait.

20. Les deux malfaiteurs agonisaient également à Mes côtés et, tandis que le premier blasphémait et se précipitait dans l'abîme, l'autre s'illuminait de la lumière de la foi et, en dépit de voir son Dieu cloué sur l'ignominieuse pièce de bois, tout proche d'expirer, il croyait en sa Divinité et lui dit: "Quand tu seras au Royaume des Cieux, souviens-toi de moi". Ce à quoi, ému par tant de foi, je lui répondis: "En vérité je te dis qu'aujourd'hui même tu seras avec Moi au Paradis".

21. Nul n'a idée des tempêtes qui se fomentaient à cet instant dans le cœur de Jésus; les éléments déchaînés n'étaient qu'un pâle reflet de ce qui se produisait dans la solitude de cet homme, la douleur de l'Esprit Divin était telle que la chair, se sentant faible l'espace d'un instant, exprima: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?"

22. Si j'enseignai aux hommes comment vivre, je vins aussi leur enseigner à mourir en pardonnant et en bénissant même ceux qui m'insultaient et me martyrisaient, en disant au Père: "Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font".

23. Et lorsque l'esprit abandonnait ces lieux, je dis: "Père, je remets mon esprit en tes mains". La leçon parfaite était terminée, comme Dieu et comme l'homme l'avait annoncé. (152, 12-17)

24. Il suffît d'un instant à Dysmas pour se sauver, et ce fut l'ultime de sa vie; il me parla depuis sa croix, et en dépit de voir que Jésus, celui qui se disait fils de Dieu, agonisait, il sentit que celui-ci était le Messie, le Sauveur et s'en remit à Lui en éprouvant tout le repentir de son cœur et toute l'humilité de son esprit. C'est pour cela que je lui promis le Paradis pour le jour même.

25. Je vous dis qu'à tout un chacun qui pèche inconsciemment, mais qui au terme de sa vie s'adresse à Moi avec le cœur empli d'humilité et de foi, je lui ferai ressentir la tendresse de ma charité, qui l'élèvera des misères de la Terre, pour lui faire connaître les délices d'une vie noble et élevée.

26. Oui, cher Dysmas, tu t'en allas avec Moi au Paradis de la lumière et de la paix spirituelle, où j'emmenai ton esprit en récompense de ta foi. Qui aurait dit à ceux qui doutaient qu'en Jésus, moribond et saignant, habitât un Dieu, et que dans le bandit qui agonisait à sa droite se cachait un esprit de lumière?

27. Le temps passa et lorsque le calme revint, beaucoup de ceux qui me renièrent et me bafouèrent pénétrèrent dans la lumière de ma vérité ; il en résulta un grand désir de repentir et un inébranlable amour à me suivre. (320, 67)

28. Au moment où le corps, qui me servit d'enveloppe au Second Temps, entra en agonie, et que, du haut de la croix, je prononçai les dernières paroles, il y eut une phrase qui, ni en ces instants-là, ni d'ailleurs longtemps après, ne fut comprise: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?".

29. Beaucoup éprouvèrent des doutes en raison de ces paroles; d'autres se confondirent en pensant que ce fut une faiblesse, un titubement, un instant de d'impuissance. Mais ils n'ont pas pris en considération qu'elle ne fut pas l'ultime phrase. En effet, dans sa suite, j'en prononçai d'autres qui se révélaient pleines de force et de lucidité: "Père, en tes mains je confie mon Esprit" et "Tout est consommé".

30. A présent que je suis revenu pour faire la lumière sur vos confusions et éclaircir ce que vous appelez Mystères, je vous dis: Lorsque je fus sur la croix, l'agonie fut longue, sanglante et le corps de Jésus, infiniment plus sensible que celui de tous les hommes, souffrait une agonie qui se prolongeait et la mort n'apparaissait pas. Jésus avait accompli sa mission dans le monde, il avait déjà prononcé l'ultime parole et enseigné l'ultime leçon; alors ce corps torturé, cette chair déchirée qui ressentait l'absence de l'esprit, demanda, avec souffrance au Seigneur: "Père, Père! Pourquoi m'as-tu abandonné?" C'était la douce et douloureuse plainte de l'agneau blessé à égard de son Berger. Cela constituait la preuve de ce que le Christ, le Verbe, se fit vraiment homme en Jésus et que sa souffrance fut réelle.

31. Pouvez-vous attribuer ces paroles au Christ, uni éternellement au Père? A présent, vous, vous savez que ce fut un gémissement du corps de Jésus, lacéré par l'aveuglement des hommes. Mais lorsque la caresse du Seigneur se posa sur cette chair martyrisée, Jésus continua de s'exprimer dans les termes suivants: "Père, en tes mains je confie mon Esprit". "Tout est consommé". (34, 27-30)

32. Lorsque Jésus fut sur la croix, il n'y eut aucun esprit qui ne se sente ébranlé devant la voie d'amour et de justice de Celui qui mourait nu tout comme la même vérité qu'il livra en sa parole. Ceux qui ont analysé la vie de Jésus ont reconnu que, ni avant ni après Lui, n'a existé quelqu'un qui réalise une œuvre comme la sienne, parce que ce fut une Œuvre divine qui, par son exemple, sauvera l'humanité.

33. J'en arrivai au sacrifice avec mansuétude, parce que je savais que mon sang allait vous convertir et vous sauver. Je m'exprimai avec amour et vous pardonnai jusqu'à l'ultime instant parce que je vins pour vous offrir un enseignement sublime et pour vous tracer, à l'aide d'exemples parfaits, le chemin vers l'éternité.

34. L'humanité voulut me faire renoncer à mon objectif en m'attaquant au travers de la fragilité de la chair, mais je ne renonçai point. Les hommes voulurent me faire blasphémer, et je ne le fis point. Plus les foules m'offensaient, plus j'éprouvais de pitié et d'amour pour elles. Et, plus elles me blessaient le corps, plus en jaillissait du sang pour ressusciter les morts à la foi et à la vie.

35. Ce sang est le symbole de l'amour avec lequel je traçai le chemin pour l'esprit humain. Je léguai ma parole de foi et d'espérance aux affamés de justice et le trésor de mes révélations aux pauvres d'esprit.

36. Il fallut que s'écoule le temps pour que l'humanité se rende compte de l'importance de Celui qui était venue sur la Terre; alors, on considéra parfaite et divine l'Œuvre de Jésus et on la reconnut comme surhumaine. Que de larmes de repentir! Que de remords dans les esprits! (29, 37-41)

37. Oui, Jésus, qui était le Chemin, la Vérité et la Vie, acheva sa mission par cette oraison de sept mots, en disant à son Père, au moment final: "En tes mains je confie mon Esprit". Réfléchissez, vous qui êtes les enfants et disciples de ce Maître, pour savoir si vous pourriez quitter cette vie sans l'offrir au Père, comme un attribut d'obéissance et d'humilité, et si vous pourriez clore vos yeux à ce monde sans demander la protection du Seigneur, puisque vous auriez à les ouvrir en d'autres lieux.

38. Toute la vie de Jésus fut une offrande d'amour au Père. Les heures que dura son agonie sur la croix constituèrent une prière d'amour, d'intercession et de pardon.

39. Ceci est le chemin que je vins vous montrer, humanité. Vivez à l'image de votre Maître et Je vous promets de vous emmener en mon sein, qui est l'origine de tout bonheur. (94, 78-80)

40. Moi, le Christ, au travers de Jésus, l'homme, je manifestai la gloire du Père, sa sagesse et son pouvoir. Le pouvoir fut employé pour accomplir des prodiges en faveur des nécessiteux de foi dans l'esprit, de lumière dans le discernement, et de paix dans le cœur. Ce pouvoir, qui est la même force de l'amour, fut répandu sur ceux qui en avaient besoin, pour le donner intégralement aux autres, au point que je n'en fis pas usage pour mon propre corps, qui pourtant en avait également besoin en l'heure suprême.

41. Je ne voulus pas user de mon pouvoir pour éviter l'intense souffrance de mon corps car je me fis homme dans le but de souffrir pour vous en vous donnant une preuve tangible, divine et humaine de mon amour infini et de ma pitié pour les petits, les nécessiteux et les pécheurs.

42. Tout le pouvoir que je manifestai pour les autres, tant pour laver un lépreux, rendre la vue à l'aveugle et le mouvement au paralytique, ou pour convertir les pécheurs et ressusciter les morts, toute cette puissance dont je fis preuve devant les foules pour leur fournir des preuves de ma vérité, que ce fut en démontrant mon autorité sur les éléments et mon pouvoir sur la vie et la mort, je ne voulus même pas en faire usage pour Moi, en laissant mon corps vivre cette passion et ressentir cette douleur.

43. Il est certain que mon pouvoir aurait évité toute douleur à mon corps. Mais, quel mérite aurais-je eu à vos yeux? Quel exemple aurais-je laissé à la portée de l'homme, si j'avais fais usage de mon pouvoir pour m'éviter la douleur? Il fallait, en ces instants précis, que j'abandonne mon pouvoir, que je renonce à la force divine pour ressentir et vivre la souffrance de la chair, la tristesse devant l'ingratitude, la solitude, l'agonie et la mort.

44. C'est pour ce motif que les lèvres de Jésus demandèrent de l'aide en l'heure suprême, parce que sa douleur était réelle. Mais ce n'était pas seulement la douleur physique qui courbait le corps fébrile et épuisé de Jésus, mais aussi la sensation spirituelle d'un Dieu qui, au travers de ce corps, était brimé et déchiré par les enfants aveugles, ingrats et arrogants, pour lesquels il était en train de verser ce sang.

45. Jésus était fort grâce à l'esprit qui l'animait, celui de l'Esprit Divin. Il aurait pu être rendu physiquement insensible à la douleur et invincible aux épreuves de ses persécuteurs; mais il était nécessaire qu'il pleure, qu'il ressente, qu'aux yeux de la multitude il tombe l'une et l'autre fois, les forces de sa matière étant épuisées, et qu'il meure lorsque, de son corps, se serait échappée l'ultime goutte de sang.

46. Ainsi s'accomplit ma mission sur la Terre. Ainsi prit fin l'existence dans ce monde de Celui que, les jours précédents, le peuple avait proclamé Roi, précisément en entrant dans Jérusalem. (320, 56-61)

L'action salvatrice de Jésus dans les mondes de l'Au-Delà

47. Dans les premiers temps de l'humanité, son évolution spirituelle était aussi limitée que son intuition à propos de l'existence de l'esprit après la mort matérielle et la connaissance de son but final faisait en sorte que l'esprit, en se désincarnant, entre en une profonde léthargie de laquelle il allait, lentement, se réveiller. Mais lorsque le Christ se fit homme en Jésus pour prodiguer son enseignement à tous les esprits, dès qu'Il eut consommé sa mission parmi l'humanité, Il envoya sa lumière à des multitudes d'êtres qui, depuis le commencement du monde, attendaient son avènement pour être libérés de leur tourment et pouvoir s'élever vers le Créateur.

48. Le Christ était le seul à pouvoir illuminer ces ténèbres, seule sa voix pouvait ressusciter ces esprits qui dormaient pour son évolution. Lorsque le Christ expira, en tant qu'homme, l'Esprit divin fit jaillir la lumière dans les demeures spirituelles et dans les mêmes sépulcres, d'où sortirent les esprits qui avec leurs anciens corps, dormaient du sommeil de la mort. Ces êtres errèrent, en cette nuit-là, de par le monde, en se rendant visibles aux regards humains comme un témoignage de ce que le Rédempteur était la vie pour tous les êtres et que l'esprit est immortel. (41, 5-6)

49. Hommes et femmes percevaient des signes et des voix de l'Au-Delà; les personnes âgées et les enfants, eux aussi, étaient les témoins de ces manifestations et, dans les jours qui précédèrent la mort du Rédempteur, la lumière céleste pénétra le cœur de l'humanité. Les êtres de la vallée spirituelle lancèrent un appel au cœur des hommes et, le jour où le Maître, en tant qu'homme, poussa l'ultime soupir, sa lumière pénétra dans tous les lieux et endroits, dans les demeures matérielles et spirituelles, en quête des êtres qui l'attendaient depuis très longtemps. Ces êtres, matérialisés, perturbés et malades, marginaux, liés à des chaînes de remords, traînant des fardeaux d'iniquité, et d'autres esprits qui croyaient être morts et étaient prisonniers de leur corps; tous ces êtres sortirent de leur léthargie et se réveillèrent à la vie spirituelle.

50. Mais, avant d'abandonner cette Terre, ils s'en furent rendre témoignage de leur résurrection, de leur existence, auprès des familles auxquelles ils avaient appartenu. Et c'est ainsi que, en cette nuit de deuil et de douleur, le monde fut le témoin de ces manifestations.

51. Le cœur des hommes se bouleversa et les enfants pleurèrent à la vue de ceux qui étaient morts depuis un temps et qui, ce jour-là, revenaient juste l'espace d'un instant, pour témoigner de ce Maître qui, étant descendu sur la Terre pour répandre sa semence d'amour, en même temps cultivait les champs spirituels habités par une infinité d'esprits, également ses enfants, et les guérissait et les libérait de leur ignorance. (339, 22)

52. Lorsque je quittai mon corps, mon Esprit entra dans le monde des esprits et je m'adressai à eux au moyen de la parole de vérité, tout comme à vous: je leur parlai de l'amour divin parce celui-ci représente la véritable connaissance de la vie.

53. En vérité, je vous dis que l'esprit de Jésus en aucun instant ne resta au tombeau, il devait prodiguer beaucoup de charités dans d'autres mondes; Mon Esprit infini avait pour eux, tout comme pour vous, beaucoup de révélations à manifester.

54. Il existe aussi des mondes où les êtres spirituels ne savent aimer, demeurent dans l'obscurité et craignent la lumière. De nos jours, les hommes savent qu'existe l'obscurité là où il y a manque d'affection et égoïsme. Ils savent aussi que la guerre et les passions sont la clé qui verrouille la porte du chemin qui mène au Royaume de Dieu.

55. L'amour, en revanche, est la clé avec laquelle s'ouvre le Royaume de la lumière, qui est la vérité.

56. Ici, je me suis révélé par le biais de matières, là je me suis révélé directement avec les esprits élevés, afin qu'ils instruisent ceux qui ne sont pas formés pour recevoir directement mon inspiration. Et ces êtres élevés, lumineux sont, tout comme ici en ce qui vous concerne, les porte-parole. (213, 6-11)

L'Apparition de Jésus après sa Résurrection

57. Quelques jours après ma crucifixion, mes disciples étant réunis autour de Marie, je leur fis sentir ma présence, représentée par la vision spirituelle d'une colombe. En cette heure bénie, aucun n'osa esquiver le moindre mouvement ni prononcer la moindre parole. Il y avait une véritable extase devant la contemplation de ce mirage, et les cœurs battaient, pleins de force et de confiance, sachant que la présence du Maître, qui en apparence s'en était allé, les accompagnerait éternellement en esprit. (8, 15)

58. Pourquoi pensez-vous que ma venue sous forme d'esprit n'ait aucun but? Rappelez-vous que Moi, après ma mort en tant qu'homme, je continuai à parler à mes disciples, en me présentant en Esprit.

59. Que serait-il advenu d'eux sans ces manifestations que je leur donnai, en les encourageant dans leur foi et en les réanimant en vue de l'accomplissement?

60. Le tableau qu'ils présentaient après mon départ était bien triste; les larmes ne cessaient de sillonner leurs visages, les sanglots s'échappaient à chaque instant de leurs poitrines, ils priaient fréquemment et la crainte et les remords les accablaient. Ils savaient que, tandis que l'un m'avait vendu, un autre m'avait renié et que presque tous, à l'heure suprême, m'avaient abandonné.

61. Comment pourraient-ils être les témoins de ce Maître totalement parfait? Comment auraient-ils le courage et la force de faire face à des hommes aux crédos aussi divers et tellement différents dans leurs manières de penser et de vivre?

62. Ce fut alors que mon Esprit apparut parmi eux pour calmer leur douleur, allumer leur foi et enflammer leurs cœurs avec l'idéal de ma Doctrine.

63. J'humanisai mon Esprit jusqu'à le rendre visible et tangible aux disciples, mais ma présence fut spirituelle et voyez quelle influence et transcendance ces manifestations ont exercées parmi mes apôtres. (279, 47-52)

64. Mon sacrifice se consomma mais, sachant que ces cœurs avaient plus que jamais besoin de Moi, parce que, en leur for intérieur, était déchaînée une tempête de doutes, souffrances, confusions et craintes, rapidement je m'approchai d'eux pour leur donner une preuve de plus de mon infinie charité. Par amour et pitié envers ces enfants de ma parole, je m'humanisai en prenant la forme ou l'image du corps que j'adoptai dans le monde. Je me laissai voir, me fis entendre et, par mes paroles, rallumai la foi en ces esprits abattus. C'était une nouvelle leçon, une nouvelle forme de communiquer avec ceux qui m'avaient accompagné sur la Terre; et ils se sentirent revigorés, inspirés, transfigurés par la foi et la connaissance en ma vérité.

65. Malgré ces preuves, dont tous étaient les témoins, il se trouva un qui reniait avec obstination mes manifestations et preuves que je vins donner spirituellement à mes disciples. Et il fut indispensable de lui permettre qu'il puisse toucher ma présence spirituelle jusqu'avec ses sens matériels, afin qu'il puisse croire.

66. Mais ce doute ne se manifesta pas seulement parmi mes plus proches disciples. Non, la confusion, l'angoissante interrogation, la surprise, et le fait de ne savoir expliquer pourquoi tout s'était terminé de cette manière surgirent également parmi les multitudes, dans les localités, le s villes et les villages, parmi ceux qui avaient reçu des preuves de mon pouvoir et qui me suivaient pour ces œuvres.

67. Je fis preuve de charité pour tous et, à l'instar de mes plus proches disciples, leur fournis les preuves que je ne étais pas éloigné d'eux, bien que je ne les accompagnasse plus sur la Terre en tant qu'homme. Je me manifestai à chaque cœur, dans chaque foyer ou famille et dans chaque village. Je me manifestai dans les cœurs qui croyaient en Moi, en leur faisant sentir ma présence spirituelle sous une multitude de formes. C'est alors que commença la lutte de ce peuple de chrétiens qui eut besoin de perdre son Maître sur la Terre, pour se lever et prêcher la vérité que Lui, lui avait révélée. Tous, vous connaissez ses grandes œuvres. (333, 38-41)

68. Au cours du Second Temps, lorsque je me rendis visible à mes disciples pour la dernière fois, entre les nuages, au moment de disparaître de leur vue, la tristesse s'empara d'eux parce qu'en cet instant ils se sentirent seuls, mais par la suite entendirent la voix de l'ange émissaire du Seigneur qui leur disait: "Hommes de Galilée, que regardez-vous? Ce même Jésus qu'aujourd'hui vous avez vu monter aux Cieux, vous le verrez descendre de la même manière".

69. Alors ils comprirent que lorsque le Maître reviendrait parmi les hommes, il le ferait spirituellement. (8, 13-14)






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Chapitre 13
Mission et signification de Jésus et ses Apôtres

Correction de l'ancien concept de Dieu et fausses traditions

1. Jésus, le Christ, a été l'enseignement le plus clair que je vous ai donné dans le monde, pour vous montrer à quel point l'amour et la sagesse du Père sont grands. Jésus fut le message vivant que le Créateur envoya à la Terre pour que vous connaissiez les vertus de Celui qui vous créa. L'humanité voyait, en Yahvé, un Dieu colérique et implacable, un juge terrible et vindicatif, et par le biais de Jésus il vint vous écarter de votre erreur.

2. Voyez dans le Maître l'amour divin fait chair; il vint juger toutes vos actions avec sa vie toute d'humilité, de sacrifice et de charité et, au lieu de vous punir par la mort, vous offrit son sang pour vous faire connaître la vraie vie, celle de l'amour. Ce message divin illumina la vie de l'humanité et la parole que le Divin Maître livra aux hommes fut à l'origine de religions et sectes, au sein desquelles ils m'ont cherché et continuent à le faire. Mais, en vérité je vous dis qu'ils n'ont pas encore compris le contenu de ce message.

3. L'humanité parvient à penser que l'amour de Dieu pour ses enfants est infini, puisqu'en Jésus, Il mourut par amour pour les hommes. Elle en arrive à s'émouvoir des épreuves et souffrances de Jésus devant ses juges et bourreaux, et elle parvient à voir le Père à travers le Fils, mais le contenu, la portée de ce que le Seigneur voulut dire à l'humanité au travers de cette révélation qui commença par une Vierge et se conclut sur le nuage de Béthanie, ce contenu n'a, jusqu'à ce jour, pas encore été interprété.

4. Il m'a fallu revenir sur le même nuage que le Verbe emprunta dans son ascension vers le Père, pour vous expliquer et vous montrer le véritable contenu de tout ce qui vous fut révélé dans la naissance, la vie, les œuvres et la mort de Jésus.

5. L'Esprit de Vérité, celui qui fut promis par le Christ en ce temps-là, est cette manifestation divine qui est venue pour illuminer les ténèbres et éclaircir les mystères que l'esprit ou le cœur de l'homme ne parvenait à pénétrer. (81, 46-49)

6. Au Second Temps, je vins en tant qu'homme prêcher ma vérité par l'exemple, et mis fin au sacrifice inutile d'êtres innocents et inconscients, en me sacrifiant au nom d'une parfaite leçon d'amour. Vous m'avez appelé Agneau de Dieu en raison de ce que ce peuple m'avait immolé, lors de ses fêtes traditionnelles.

7. Il est certain que mon sang fut versé pour montrer aux hommes le chemin de leur rédemption. Mon amour divin fut répandu depuis la croix sur l'humanité de ce temps-là et de tous les temps, afin que l'humanité s'inspire de cet exemple, de cette parole, de cette vie parfaite et trouve le salut, la purification des péchés et l'élévation de l'esprit. (276, 15)

L'exemple de Jésus

8. Il fallut que Jésus vous montre les principes que vous deviez suivre et desquels vous vous étiez écartés.

9. Je vous montrai toute ma mansuétude, mon amour, ma sagesse et ma charité, et je bus, devant vous, le calice de la souffrance, pour émouvoir votre cœur et réveiller votre entendement. Il était nécessaire que les cœurs naissent pour le bien, et la douleur de me voir crucifié par amour pour eux fut comme une épine qui leur rappelle que, tous, vous devez souffrir par amour pour parvenir au Père. Ma promesse, pour tout un chacun qui désirerait porter sa croix et me suivre, fut la paix éternelle, le bien-être suprême qui ne connaît pas de limite dans l'esprit. (240, 23-24)

10. Le Christ est et doit être votre modèle, c'est pour ce motif que je vins me faire homme en ce temps-là. Quelle manifestation Jésus offrit-Il à l'humanité? Son amour infini, sa divine sagesse, sa miséricorde sans limite et son pouvoir.

11. Je vous dis: Imitez-Moi et vous parviendrez à accomplir les mêmes œuvres que Moi; si je vins comme Maître, il vous fallait comprendre que ce ne fut pas avec l'intention de vous enseigner des leçons impossibles ou hors de portée de l'entendement des hommes.

12. Comprenez alors que, lorsque vous accomplirez des actes semblables à ceux que Jésus vous enseigna, vous aurez atteint la plénitude de la vie, celle dont je vous parlai antérieurement. (156, 25-27)

La transcendance de la Doctrine de Jésus

13. La Doctrine de Jésus fut livrée en exemple comme un livre ouvert afin que l'humanité l'étudie ; aucun autre peuple de la Terre n'a rien trouvé qui lui ressemble, en aucune génération ni aucune race, parce que ceux qui se sont levés pour livrer des préceptes de justice ou des doctrines de charité ont été envoyés par Moi sur la Terre, en tant que précurseurs, mais non en tant que divinité. Seul le Christ vint parmi vous comme Divinité. Il vint vous offrir la plus claire et grande leçon qu'ait reçue le cœur de l'homme. (219, 33)

Convocation, apprentissage et preuves des Apôtres de Jésus

14. Vous avez commémoré en cette époque les trois ans de ma prédication, ces trois ans pendant lesquels je préparai mes disciples et vécus avec eux. Ils virent toutes mes œuvres et, en la préparation de celles-ci, réussirent à pénétrer mon cœur et contempler la pureté, toute la majesté et la sagesse qu'il y avait en le Maître.

15. En ce temps-là, je n'ai pas fait d'actes ostentatoires. Mon passage sur la Terre fut humble, mais celui qui était préparé pressentait la grandeur de ma présence et du temps qu'il vivait.

16. C'est ainsi que je choisis mes disciples; j'en rencontrai certains sur la rive du fleuve et les appelai en leur disant: "Suivez-Moi". Lorsqu'ils posèrent leur regard sur Moi, ils comprirent qui était Celui qui s'adressait à eux, et ainsi, je les choisis un par un. (342, 21)

17. Jamais je ne prétendis lors de mes prédications dans le monde, que mes disciples furent des maîtres, ou que vous deviez les écouter. Ils étaient les enfants innocents qui, imprégnés de la lumière de ma parole, me suivaient paisiblement, mais qui malgré tout, en arrivaient encore à commettre des erreurs, parce qu'il fallait du temps pour qu'ils se transforment et ensuite apparaissent comme un exemple pour l'humanité. Ils étaient des pierres qui se polissaient avec le ciseau de l'amour divin, afin que, plus tard, eux aussi transforment les pierres en diamants. (356, 39)

18. En tous temps, j'ai soumis mes disciples à l'épreuve. Combien de fois ai-je mis Pierre à l'épreuve? Il faiblit en une seule occasion, mais ne le jugez pas mal pour ce fait parce que, lorsqu'il alluma sa foi, il fut comme un flambeau parmi l'humanité, prêchant et témoignant de la vérité.

19. Ne jugez pas Thomas! Considérez le nombre d'opportunités en lesquelles vous avez palpé mes œuvres et, même ainsi, vous avez douté. N'ayez aucun regard méprisant pour Judas l'Iscariote, ce disciple bien-aimé qui vendit son Maître pour 30 pièces de monnaie, parce que jamais il n'y a eu de repentir plus grand que le sien.

20. Je me servis de chacun d'entre eux pour vous laisser des leçons qui vous serviraient d'exemple et qui resteraient éternellement gravées dans la mémoire de l'humanité. Après leur faiblesse, ils se repentirent, se convertirent et s'adonnèrent totalement à l'accomplissement de leur mission. Ils furent de véritables apôtres et laissèrent un exemple pour toutes les générations. (9, 22-23)

L'Apôtre Jean

21. Rappelez-vous que, lorsque mon corps fut décloué de la croix et ensuite enseveli, les disciples, consternés et incapables de comprendre ce qui s'était passé, crurent que tout était terminé avec la mort du Maître. Il fut indispensable que leurs yeux me revoient et leurs oreilles m'écoutent à nouveau pour enflammer leur foi et affirmer leur connaissance de ma parole.

22. À présent, je dois vous dire que parmi ces disciples, il en fut un qui, jamais, ne douta de Moi, qui jamais ne tituba dans les épreuves et qui ne m'abandonna même l'espace d'un instant. Ce fut Jean, le disciple fidèle, vaillant, fervent et regorgeant d'amour.

23. C'est en raison de cet amour que je le confiai à Marie, au pied de la croix, afin qu'il continue de consommer l'amour en ce cœur immaculé et qu'à son côté, il se fortifie encore davantage pour aborder la lutte qui l'attendait.

24. Tandis que ses frères, les autres disciples, allaient succomber l'un après l'autre face à la frappe du bourreau, scellant de leur sang et de leur vie la vérité de tout ce qu'ils prêchaient et le nom de leur Maître, Jean, quant à lui, vainquait la mort et échappait au martyre.

25. Confiné à l'exil, ses persécuteurs ne surent pas que là, sur cette île où ils le tiraient, sur cet homme descendrait du ciel la grande révélation des temps que vous êtes en train de vivre, la prophétie qui parle de ce qui doit être et de ce qui s'accomplira.

26. Après avoir tant aimé ses frères et dédié sa vie à leur service au nom de son Maître, Jean dut vivre en solitaire, isolé d'eux, mais priant sans relâche pour l'humanité, en pensant toujours à ceux pour lesquels Jésus avait répandu son sang.

27. La prière, le silence, le recueillement, la pureté de son existence et la bonté de ses pensées accomplirent le miracle de faire évoluer cet homme et cet esprit rapidement, alors que d'autres esprits ont dû mettre des milliers d'années pour pouvoir atteindre ce même niveau. (309, 41-44)

28. En regardant les habitants de ce monde, je vois que tous les peuples connaissent mon nom, que des millions d'hommes prononcent mes paroles et, cependant je vous dis, certes, que je ne vois pas d'amour des uns envers les autres.

29. Tout ce que je vous enseigne en ce temps, et tout ce qui se produit dans le monde est l'explication et l'accomplissement de la révélation que, par intermédiaire de mon apôtre Jean, je fis à l'humanité. Lorsque mon disciple habitait l'Ile de Pathmos, je l'élevai en esprit vers les hauteurs, au plan du divin, de l'insondable, afin de lui montrer au moyen de symboles le commencement et la fin, l'Alpha et l'Omega. Et il vit les événements passés, présents et ceux qui devaient se produire.

30. Il ne comprit rien sur le champ, mais ma voix lui dit: "Ce que tu vois et entends, écris-le", et il l'écrivit.

31. Jean eut des disciples qui s'en allaient le chercher dans sa retraite en franchissant la mer avec leurs barques. Ces hommes demandaient avec avidité à celui qui fut disciple de Jésus comment avait été le Maître, comment étaient sa parole et ses miracles. Et Jean, à l'image d'amour et de sagesse de son Maître, les émerveillait avec sa parole. Mais lorsque vint la vieillesse, ce corps déjà courbé par le temps trouvait encore les forces pour rendre témoignage de son Maître et déclarer à ses disciples: " Aimez-vous les uns les autres ".

32. Ceux qui le recherchaient, voyant s'approcher le jour du départ de Jean, et souhaitant posséder toute la sagesse que cet apôtre réunissait, lui demandaient qu'il leur révèle tout ce qu'il avait appris de son Maître, et pour toute réponse, ils écoutaient toujours cette phrase: "Aimez-vous les uns les autres".

33. Ceux qui l'interrogeaient avec tant d'empressement et d'intérêt se montraient déçus et pensaient que la vieillesse avait effacé de sa mémoire les paroles du Christ.

34. Moi je vous dis que chez Jean aucune de mes paroles ne s'était effacée, mais que, de toutes mes leçons jaillissait, comme une seule essence, celle qui condense toute la Loi: l'amour des uns envers les autres.

35. Comment auprès de ce disciple tant aimé, la leçon du Maître qu'il a tant aimé, pourrait-elle s'effacer? (167, 32-37)

36. Au Second Temps, après mon départ, votre Mère Céleste resta pour fortifier et accompagner mes disciples. Ceux-ci, après la douleur et l'épreuve, trouvèrent un refuge en le doux cœur de Marie. Sa parole continua à les alimenter et eux, encouragés par celle qui continuait l'enseignement en représentation du Divin Maître, poursuivirent leur chemin, et lorsqu'Elle s'en fut, leur lutte commença et chacun prit la voie qui lui était tracée. (183, 13)

Les Apôtres Pierre et Paul

37. Vous n'oublierez pas le cas de Pierre, mon disciple, persécuté à mort par Saul. Je démontrai au fidèle apôtre qu'il n'était pas seul dans son épreuve et que, s'il avait confiance en mon pouvoir, je le protégerais de ses persécuteurs.

38. Saul fut surpris par ma lumière divine au moment où il se mettait en route à la recherche de Pierre, pour l'arrêter. Ma lumière parvint au plus profond du cœur de Saul qui, prosterné devant ma présence, vaincu par mon amour, impuissant de mener à bien la mission qu'il avait à l'encontre de mon disciple, ressentit au fond de lui-même la transformation de tout son être et, déjà converti à la foi du Christ, s'empressa de rechercher Pierre; mais non pas pour le tuer, mais pour lui demander de l'instruire dans la parole du Seigneur et de le laisser prendre part à son Œuvre.

39. Depuis lors, Saul fut Paul, ce changement de nom signifiant l'absolue transformation spirituelle de cet homme, sa conversion totale. (308, 46-47)

40. Paul ne faisait pas partie des douze apôtres, il ne mangea pas à ma table et ne me suivit par les chemins pour écouter mes enseignements; bien au contraire, il ne croyait pas en Moi et ne voyait d'un bon œil ceux qui me suivaient. En son cœur existait l'idée d'exterminer la semence que j'avais confiée à mes disciples et qui, déjà, commençait à s'étendre. Mais Paul ignorait qu'il était l'un des miens. Il savait que le Messie devrait venir et croyait en lui; mais il ne pouvait imaginer que l'humble Jésus fut le sauveur promis. Son cœur débordait de tout l'orgueil du monde et, de ce fait, il n'avait pas ressenti la présence de son Seigneur.

41. Saul était dressé contre son Rédempteur. Il persécutait mes disciples ainsi que les gens qui les approchaient pour écouter mon message, des lèvres de ces apôtres C'est ainsi que je le surpris, dédié à persécuter les miens; je le touchai au point le plus sensible de son cœur et il me reconnut instantanément, parce que son esprit m'attendait, par lui il entendit ma voix.

42. Ce fut ma volonté que cet homme public se convertisse de cette manière, afin que le monde soit le témoin, à chaque pas, de ces actes surprenants qui lui servaient d'encouragement pour sa foi et sa compréhension.

43. Pourquoi citer chaque fait dans la vie de cet homme qui, depuis lors, se consacra à aimer ses semblables, inspiré grâce à l'amour à l'égard de son Maître et en ses divines leçons?

44. Paul a été l'un des plus grands apôtres de ma parole; il témoigna toujours d'amour, de limpidité, de vérité et de lumière. Son matérialisme antérieur se transforma en une spiritualité très élevée, sa dureté se convertit en infinie tendresse. Et ainsi le persécuteur de mes apôtres se convertit-il en le plus diligent semeur de ma parole, en l'infatigable pèlerin porteur, auprès de différentes nations, régions et villages, du divin message de son Seigneur pour qui il vécut et à qui il fit l'offrande de sa vie.

45. Mon peuple bien aimé, voici un bel exemple de conversion et une démonstration de ce que, même sans m'avoir écouté, les hommes peuvent parvenir à être mes grands apôtres. (157, 42-47)

Le caractère exemplaire des Apôtres

46. Qui d'autre que Moi encouragea les disciples au cours de ce Second Temps, lorsqu'ils marchaient de par le monde, sans leur Maître? L'œuvre de chacun d'eux ne vous paraît-elle pas admirable? Mais laissez-Moi vous dire que, tout comme n'importe quel être humain, eux aussi avaient connu des faiblesses. Plus tard, ils s'emplirent d'amour et de foi et ne craignirent plus de rester dans ce monde comme des brebis entre les loups, ni d'être continuellement persécutés et raillés par les gens.

47. Ils avaient la capacité d'accomplir des prodiges, et savaient comment faire usage de cette grâce pour convertir les cœurs à la vérité.

48. Bienheureux tous ceux qui écoutèrent la parole de Jésus des lèvres de mes apôtres, parce qu'elles n'altérèrent en rien ma Doctrine, bien au contraire, elle fut révélée dans toute sa pureté et vérité. C'est pour cela que les hommes, en les écoutant, ressentaient en leur esprit la présence du Seigneur et éprouvaient en leur être une sensation de pouvoir, de sagesse et de majesté.

49. Voici un digne exemple: ces pauvres et humbles pêcheurs de Galilée, transformés par l'amour en pêcheurs spirituels, émurent peuples et empires par la parole qu'ils avaient apprise de Jésus et préparèrent, à force de persévérance et de sacrifice, la conversion des peuples et l'établissement de la paix spirituelle. Tous, depuis les rois jusqu'aux mendiants, entendirent parler de ma paix, en ces jours de véritable christianisme.

50. Cette ère de spiritualité entre les hommes ne fut pas durable, mais Moi qui sais tout, je vous avais annoncé et promis mon retour parce que je savais que vous auriez à nouveau besoin de Moi. (279, 56-60)

L'expansion du Christianisme

51. Ma Doctrine, sur les lèvres et dans les actions de mes disciples, était de constituer une épée d'amour et de lumière qui luttait contre l'ignorance, l'idolâtrie et le matérialisme. Un cri d'indignation surgit de ceux qui voyaient le proche écroulement de leurs mythes et traditions, en même temps que, d'autres cœurs surgissait un hymne à la joie devant le chemin lumineux qui s'ouvrait sur l'espérance et la foi des assoiffés de vérité et des opprimés par le péché.

52. Ceux qui reniaient la vie spirituelle s'exaspéraient à l'écoute des révélations du Royaume des Cieux, tandis que ceux qui pressentaient cette existence et attendaient la justice et le salut, rendaient grâce au Père pour avoir envoyé, dans ce monde, son Fils Unique.

53. Les hommes, qui gardaient dans le cœur l'ardent désir de servir et aimer purement leur Dieu, voyaient leur chemin qui se dégageait et leur entendement qui s'illuminait lorsqu'ils pénétraient ma parole; et leur esprit comme leur cœur éprouvaient un sentiment de soulagement. L'enseignement du Christ, véritable pain spirituel, venait combler l'immense vide qu'ils avaient, en remplissant de sa perfection et de son essence toutes les aspirations de son esprit.

54. Une nouvelle ère débutait, un chemin plus clair s'ouvrait, menant à l'éternité.

55. Que de merveilleux sentiments d'élévation spirituelle, d'amour et de tendresse s'éveillèrent alors en ceux qui s'illuminèrent de foi pour recevoir ma parole! Quel courage et quelle fermeté accompagnèrent ces cœurs qui surent tout supporter et tout affronter sans jamais baisser les bras!

56. Peut-être en raison de ce que le sang du Maître était encore tout frais? Non, mon peuple; l'essence spirituelle de ce sang, qui représenta matériellement le Divin Amour, ne se sèche ni ne s'éteint jamais, elle est présente, vivante et chaude aujourd'hui comme jadis.

57. Il faut souligner qu'en ces cœurs exista aussi l'amour de la vérité, à laquelle ils consacrèrent leur vie jusqu'à en faire l'offrande de leur sang, confirmant en cela qu'ils avaient appris la leçon de leur Maître.

58. Ce sang, noblement versé, vainquit les obstacles et les vicissitudes.

59. Quel contraste entre la spiritualité des disciples de ma parole et l'idolâtrie, le matérialisme, l'égoïsme et l'ignorance des fanatiques de traditions anciennes ou des païens qui vivaient seulement dans le but de rendre le culte au plaisir de la matière! (316, 34-42)

60. Parsemez le chemin de bons exemples, n'altérez pas mes enseignements, imitez en cela mes apôtres du Second Temps qui, jamais, ne s'abaissèrent à des cultes matériels pour enseigner et expliquer ma Doctrine. On ne peut les rendre responsables de l'idolâtrie dans laquelle l'humanité sombra par la suite. Leurs mains n'édifièrent jamais d'autels, et ne construisirent aucun palais pour le culte spirituel; mais elles apportèrent l'enseignement du Christ à l'humanité, elles offrirent la santé aux malades, l'espoir et la consolation aux pauvres et aux affligés et, à l'image de leur Maître, montrèrent le chemin du salut à ceux qui étaient perdus.

61. La religion chrétienne que vous connaissez ces temps-ci ne constitue même pas un pâle reflet de la Doctrine que mes apôtres mirent en pratique et enseignèrent.

62. À nouveau, je vous dis que vous pouvez rencontrer, en ces disciples, les modèles parfaits d'humilité, d'amour, de charité et d'élévation. Ils scellèrent de leur sang la vérité que prononcèrent leurs bouches.

63. L'humanité ne vous réclamera déjà plus de verser votre sang, pour croire en votre témoignage; mais elle vous exigera la vérité. (256, 30-33)


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